Aurevoir, René

Y’a de ces nouvelles qui nous jettent par terre.

La blogosphère montréalaise vient de perdre un de ses membres les plus adorables, une personne que j’ai eu la chance de rencontrer pendant une soirée Yulblog. C’est avec une grande tristesse que je viens d’apprendre le décès de René Lapalme qui bloguait sur Une vie en musique. En mars dernier, René est allé consulter des médecins car il avait des problèmes de digestion. Quelques semaines plus tard, on lui annonçait la présence d’un cancer. René semblait plein de courage et d’humour, même après avoir rasé ses longs cheveux frisés. Mais le cancer a continué de faire ce qu’il fait si bien et si vite et René est mort samedi dernier, à l’âge de 42 ans.

Je garde de René le souvenir d’un gars chaleureux qui m’avait bien fait rigoler quand il s’était amusé sur son blogue en décembre dernier à imaginer Frédérick De Granpré chantant la grammaire française (Mais où est donc Ornicar?).

À chaque fois qu’on apprend la mort de quelqu’un qu’on a croisé, y’a comme un vent froid dans l’air qui nous jette une dose de réalité en plein visage. Je suis étonnée à chaque fois de voir comment on arrive à vivre en niant aussi fortement la présence de la mort. Et ça me fait me rendre compte à chaque fois comme je ne suis pas prête à l’affronter, que ce soit d’un point de vue légal (une petite visite chez le notaire), technique (les mots de passe à refiler, les infos de la banque, des assurances, les objets à léguer) ou émotif (beaucoup trop tôt pour dire aurevoir à qui que ce soit).

By Martine

Screenwriter / scénariste-conceptrice

13 comments

  1. Oui, un vent froid. Il y a dix jours, mon premier client en traduction est mort. Crise cardiaque pendant son sommeil. Il avait 34 ans. Il y a moins longtemps, le père d’un de mes ex. Foutu cancer. Je verse quelques larmes, je sens monter de douloureux frissons, puis je me remets à faire quatre choses en même temps, question de ne pas en perdre une miette. Vite, viiiite, tout, maintenant, dire des je t’aime par milliers, ne pas laisser échapper ce que je pourrais regretter, faire plus, être partout… parce qu’on ne sait jamais quand ni où. J’imagine que si on réussit à s’habituer à ces pertes qui vont en augmentant leur cadence avec l’âge, on perd un peu de notre humanité… (Eh merde.)

  2. Oui, j’avoue que c’est dur. Et puis de relire ses commentaires restés sur mon blogue… étrange sentiment, mais douce présence malgré tout.

  3. Je l’avais connu au Yulblog de decembre lorsqu’il m’avait interviewe pour CIBL et j’avais retire son fil rss apres son break en fin fevrier (ses premiers symptomes commencaient a etre apparent). Je me disais que je repasserais de temps en temps mais j’ai oublie.

    Faut la vivre notre vie parce qu’on sait jamais combien il nous en reste.

  4. Je suis vraiment attristée de cette nouvelle, que j’apprends ici. Même si je n’avais jamais rencontré René, son blogue est l’un des premiers que j’ai lus et aimés dans la blogosphère. J’ai toujours beaucoup apprécié sa plume et son sens de l’humour ainsi que la manière dont il parlait musique et la façon chaleureuse qu’il avait de répondre au moindre commentaire. On savait tout de suite qu’on avait affaire à quelqu’un de bien. J’étais aussi une fan de ses photo-romans du vendredi et, tout comme vous, j’ai adoré sa grammaire jazzy.

    Bref, je compatis énormément avec les gens qui l’aimaient et qui doivent maintenant apprendre à vivre sans lui. :-(

  5. je l’aimais vraiment beaucoup ce gars la. je sais pas vraiment quoi dire, ca me brise le coeur.

    je viens de télécharger tous ses romans-photo qu’il a fait au fil de la dernière année. j’ai l’intention de les mettre en ligne au cas ou le hosting de son blogue soit discontinué… pour qu’il reste qqch. les voici:

    http://inoveryourhead.net/archives/roman-photo-rene.zip

  6. C’est une belle idée, Julien. Je ne sais pas si ses proches ont pensé à la « suite » de son blogue. C’est une nouvelle réalité avec laquelle nos proches devront tous s’adapter. Pas évident, j’avoue.

  7. Étrangement, je tente de laisser un message sur son blogue, comme je l’avais fait dans les dernières semaines, et je reçois un message d’erreur qui semble m’empêcher de publier. Ça m’attriste de ne pas avoir pu lui dire aurevoir et lui signifier que je pensais à lui.

  8. That’s heartbreaking. Rene was such a cool dude, though I never met him outside of the internet. He also would leave comments on my blog.

  9. Cette horrible nouvelle m’a vraiment ébranlée. Il était impossible de ne pas aimer René, il était attachant, chaleureux et tellement généreux. Je ne l’ai côtoyé que via Internet, mais la nouvelle de son décès m’attriste vraiment beaucoup. Il était si intéressant et plein de talent, je reste sans mot de voir que la vie ne lui a laissé aucun sursis, que la mort l’a emporté ainsi. Merci de nous avoir informés, Martine, René mérite qu’on le salue. Et mes pensées accompagnent ses proches.

  10. Quel choc! C’est via le blog de JM que j’ai visité le blog de René pour la première fois. Sa légèreté, sa créativité, son humour et son amour de la musique m’avaient séduite.

    Je suis fouettée par la claque pinçante d’une telle nouvelle, par le ravage foudroyant du cancer, par la disparition d’une si charmante personne.

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