Sauter sur l’occasion

Mon mois de juillet s’annonçait relativement calme: les piges avaient ralenti leur rythme avec les clients partis en vacances, le scénario rédigé ce printemps était en attente d’une réponse pour le financement de la rédaction de la v2 (à l’automne) et je n’avais aucun voyage à l’horizon. Je prévoyais donc enfin me consacrer à la rédaction d’un scénario qui dort dans mon ordi depuis presque deux ans – le genre de projet personnel qui finit toujours par être relégué au second plan derrière les contrats qui « payent ».

Restait plus qu’à démarrer.

C’est facile ça, commencer, hein? C’est pas comme si les projets à développer, le Web, le jardin, les rénos à envisager, le chum pigiste qui travaille aussi à la maison et le chat qui veut que j’aille jouer dehors avec lui se disputaient mon attention.

Wow, avez-vous vu la vidéo du gars sur YouTube qui converse avec lui-même à l’âge de douze ans? Non? Oh…

Je disais quoi déjà?

Ah oui, je parlais de mon attention et de ma grande capacité à me concentrer.

Il y a dix jours, j’essayais de démarrer le scénario en question. Je suis donc allée faire un petit tour sur Facebook. Juste un p’tit tour, là. Pas longtemps.

C’est là que je suis tombée sur une proposition intéressante. Via Rail sollicitait la candidature de blogueurs passionnés de bouffe et de voyage pour faire la traversée du pays à bord du célèbre train Le Canadien. Les menus offerts pendant la randonnée venaient d’être entièrement revus par une équipe de chefs et on voulait les faire essayer par des blogueurs qui partageraient ensuite leurs impressions dans leurs réseaux.

Ma première réaction : miam! Check les assiettes!
Ma deuxième réaction : chanceux!
Ma troisième réaction : ça doit mauditement bien écrire en train…
Ma quatrième réaction : cou donc, je suis disponible, moi, et je trippe bouffe et voyages.
Ma cinquième réaction : j’envoie ma candidature par courriel!
Ma sixième réaction : ah ouin? Y’a pas le wifi sur ce train là? Yikes…
Ma septième réaction : de toute manière je ne serai pas choisie.

Le lendemain, j’apprends par courriel que ma candidature a été retenue. On m’offre de partir une semaine plus tard avec quatre autres blogueurs pour faire l’aller-retour Toronto-Vancouver.

Une folle! J’ai dit oui.

Voici donc ce qui m’attend :

-Quatre nuits à bord du Canadien.
-Une cabine privée avec couchette.
-Déjeuners, diners, soupers dans le train.
-Rencontre avec le chef/concepteur des menus, Martin Gemme, et dégustation de vins.
-Des arrêts à Winnipeg (4 heures), Edmonton (1h00) et Jasper (1h30).
-Deux nuits et trois jours à Vancouver. (Je n’y suis pas allée depuis un voyage-échange avec l’école secondaire dans les années 80. Paraît que ça a changé un p’tit peu.)
-Quatre autres nuits sur le train au retour.
-Encore beaucoup de bonne bouffe. (Le train a excellente réputation de ce côté.)
-Des billets de blogue, Facebook, Twitter et Instagram pour vous faire verdir d’envie et pour torturer mon chum qui ADORE les trains.
-Un premier jet de scénario?

Je connais plusieurs scénaristes qui s’enferment dans une chambre d’hôtel ou qui se louent un chalet (sans wifi) quand vient le temps de rédiger une première version de leur scénario. Ça sera la même chose pour moi, non? Sauf que ma chambre d’hôtel va bouger. Par la fenêtre, je vais voir des villages, des vaches et, éventuellement, de super belles montagnes. Et je vais beaucoup bien manger. La belle vie, comme dirait un chroniqueur qu’on ne va pas nommer.

La pro des reportages-voyage, Marie-Julie Gagnon, m’a prévenue de ne pas être trop ambitieuse, point de vue productivité. Elle a déjà fait l’excursion en 2010 sur Le Canadien et elle a adoré. Selon elle, on y fait de belles rencontres et ça devient très « social » (surtout qu’il n’y a pas le wifi). Bon. Ok. J’aurai donc besoin de me discipliner un peu même s’il n’y aura pas de wifi. (Sauf dans les gares. Dieu merci, on y aura accès dans les gares!)

Mais regardez comme je suis bien partie! Je viens de rédiger ce billet sur le train Montréal-Toronto, même si mon chum (qui m’accompagne jusqu’à TO parce qu’il y a un resto de pizza qu’il veut essayer) passe son temps à m’interrompre pour me donner des tonnes d’informations sur l’univers des trains. Il était tout excité tout à l’heure quand il a identifié sur la voie ferrée un genre de truc orange conçu exprès pour faire dérailler les trains en cas d’urgence. Qui a besoin du wifi quand on peut s’informer ainsi auprès de ses pairs?

(Bon, il vient de m’interrompre de nouveau pour me montrer une photo du dérailleur pour laquelle il vient de faire une recherche sur Google. On avait besoin du wifi après tout!)

On arrive à Toronto! Souhaitez-moi bonne chance avec mon projet et suivez-moi ici si le cœur vous en dit!

La bouffe et/ou la vie

Les réseaux sociaux vont et viennent, tout comme notre intérêt pour eux. Après des années à les fréquenter de manière active, on finit par développer ses chouchoux. Mes favoris ne sont pas nécessairement ceux où j’ai le plus d’amis ou de « followers ». Je préfère quand le cercle des liens est encore assez petit pour qu’il procure un sentiment d’intimité et de liberté d’expression, si illusoires soit-ils.

Depuis un an, le réseau où j’ai le plus de plaisir, c’est Instagram. Oui, ses célèbres filtres rétro m’y ont attirée au départ, mais ce n’est pas ce qui m’y garde. J’y reviens au quotidien par « doux voyeurisme », par simple curiosité envers la vie des autres, des amis surtout, mais quelques étrangers aussi. Aucune envie de suivre 1,000 personnes. Aucun besoin d’être moi-même suivie par des milliers d’inconnus. J’ai toujours mon iPhone avec moi. Une scène attire mon regard, me fait sourire, me donne envie de vous dire « regarde »? Je photographie. Je partage en quelques clics. Et voilà. Petit encadré de vie à basse résolution.

Instagram est une application mobile qui n’a pas d’équivalent sur le Web. Il faut donc passer par un service Web tierce-partie pour y visionner les photos. Sur le iPad, j’aime bien le tout récent Pinstagram, même s’il est un peu lent à réagir. Sur mon iMac, j’utilise Statigram. Ce dernier service a l’avantage d’offrir des statistiques sur notre activité sur Instagram, en plus de nous permettre d’organiser les photos dans des dossiers. J’ai ainsi découvert que mon sujet photographique de prédilection est – vous l’aurez deviné – la bouffe! Encore des photos de bouffe, me direz-vous? Ah, mais tout est dans l’oeil de la photographe… et dans l’estomac de la fille qui a une bonne fourchette et un conjoint qui lui fait vivre des expériences gastronomiques au quotidien!

Et avouez-que, rassemblées ainsi, les photos feraient une jolie affiche dans ma cuisine!

Instagram photos of food

Madeleines au matcha

J’aime le vert, surtout le vert tendre avec un peu de jaune dedans. C’est évident dans le design de mon blogue comme dans la décoration de notre maison.

Récemment, je suis tombée sur une recette sur le Web dont la couleur a tout de suite retenu mon attention. Il me FALLAIT faire ce mi-cuit au chocolat noir avec cÅ“ur au chocolat blanc et thé matcha. J’ai trouvé une boîte de matcha « spécial cuisine et pâtisserie » de Création Thés C. G. au marché Atwater et je me suis lancée. Le délicieux résultat m’a donné envie de poursuivre mon exploration pâtissière avec la poudre de thé vert.

La semaine suivante, j’ai eu l’honneur de préparer de nouveau la même recette de mi-cuit au matcha pour quelques amis blogueurs, dont Annie du superbe blogue 2 Capricieux. Par coïncidence ce soir-là, Annie avait préparé des sablés au matcha qui étaient absolument délicieux. Quelques jours plus tard, j’essayais sa recette avec succès (mais sans penser à prendre de photo).

Hier soir, ce fut le tour des madeleines au matcha. Je n’avais jamais fait de madeleines et mes recherches sur le Web m’ont permis de constater que plusieurs chemins menaient aux petits gâteaux de Proust. J’ai choisi cette recette mais avec un four un peu moins chaud (350F mode convection pendant 15 minutes au lieu de 400F pendant 20 minutes). Les madeleines étaient croustillantes à l’extérieur et moelleuses à l’intérieur. J’ai même réussi à obtenir la fameuse petite bosse sur le dos de la madeleine, un phénomène désirable à ce qu’il paraît. J’ai par contre obtenu une pâte d’un liquide consistant qui, une fois réfrigérée pendant 3 heures, comme le demande la recette, avait une texture étrange qui ne se tenait pas bien. Ça ne semble pas avoir affecté le résultat final cependant.

Étrange monde que celui de la chimie des aliments… J’en ai beaucoup à apprendre sur le sujet. J’aimerais bien suivre des cours de pâtisserie pour me guider un peu. En attendant, motivée par le vert, je poursuis mes expériences avec le matcha. La prochaine chose sur la liste? Un gâteau comme celui-ci peut-être?


Photos par Blork.

Published
Categorized as Food