Vidéocamp

Vous vous intéressez à l’émergence de la vidéo sur le Web et vous avez le goût de jaser de manière informelle avec une gang de maniaques?

En marge de la conférence Montréal Web Vidéo 2009 (frais d’inscription requis), une séance de discussion de type camp ou unconference s’organise pour le jeudi, 2 avril 2009 à 16h30.

Entrée gratuite: Auditiorium Nortel de l’Institut de technologie supérieure (ÉTS) situé au 1100, rue Notre-Dame Ouest, Pavillon A, (angle Peel au sud), Salle A-1600.

Pas de powerpoint, pas de pitch de vente, pas de compagnies, pas d’ego (ou si peu!)… des individus passionnés qui échangent sur les préocupations des professionnels de l’émergence du vidéo sur le web. Cet évènement sera le premier d’une série, inspiré par l’énergie de webcamps et autres Camps de Montréal.

Sylvain Carle en parle avec un peu plus de détails ici.

Bonne fête, ma grande

Barbie fête son 50ième anniversaire et les médias n’en ont que pour la grande et plantureuse blonde.

J’ai entendu plusieurs personnes s’exprimer à son sujet dans des entrevues: sociologues, féministes, mères, anciens fans, etc. Ils sont nombreux à croire que Barbie et son tour de taille minuscule ont affecté plusieurs générations de filles en leur offrant une image irréaliste de la femme et en encourageant la surconsommation. Je comprends le raisonnement, mais je ne suis pas d’accord avec ces conclusions.

Enfant, je n’ai jamais aimé jouer à la poupée. Peut-être parce que je suis la cadette et que je n’ai jamais vu ma mère s’occuper d’un enfant plus jeune que moi, je n’ai pas eu envie de l’imiter avec un poupon en plastique qui exigeait qu’on change sa couche. Mais jouer à la Barbie! Ah! Ce que j’ai pu jouer à la Barbie!

Barbie était une adulte: elle avait une vie, un boulot, des amis, elle pouvait vivre des aventures et croyez-moi, je lui en ai fait vivre. J’avais la maison de campagne de Barbie. (J’aimais bien la tarte qui cuisait éternellement dans le four!) J’avais la piscine de Barbie (très longue à installer, n’est-ce pas Maryse?). J’avais quelques vêtements achetés en magasin, mais c’est ma mère qui confectionnait la plupart de ses ensembles, parce que ça coûtait moins cher.

Ce que la future scénariste en moi aimait plus que tout quand on jouait à la Barbie, c’était d’inventer des histoires. J’imaginais des situations et j’élaborais des dialogues. Mes amies, elles, préféraient en général l’aspect « mode » de la chose, et insistaient pour de fréquents changements de vêtements. Je me rappelle qu’une fois la Barbie nue, nous la trouvions bien laide avec ses hanches carrées, le grand espace entre ses jambes et cette poitrine exagérée. Ça nous faisait bien rire aussi de voir que Barbie avait constamment les pieds pointés pour pouvoir porter ses souliers à talons. Nous nous moquions d’elle: pourquoi est-ce qu’ils ont fait une poupée au look pareil? Personne n’est fait comme ça!

Je n’ai jamais pensé que je devais ressembler à ça pour être belle, et je crois que c’est aussi le cas de bien des anciennes propriétaires de Barbie. J’ai vu de nombreuses fillettes malmener Barbie, lui couper les cheveux, lui arracher la tête, lui faire des tatouages au stylo. Même Ken y passait! (Moi je gardais tout dans un état impec. C’est dans mes histoires que je me défoulais.) Pour la plupart des petites filles, Barbie était une adulte enfin à notre merci, et on en profitait. Je pense que la plupart d’entre nous étions conscientes qu’il s’agissait bien d’une poupée et non pas d’un modèle à suivre.

Pour agrémenter nos jeux et élaborer des histoires plus intéressantes, j’ai régulièrement demandé en cadeau des figurines en tous genres: G.I. Joe, Big Jim, Big Joe, Ken (un blond et un brun), une Barbie noire, la femme bionique, des indiens, des cowboys, etc.

En grandissant, je me suis débarrassée petit à petit de mes jouets d’enfant, mais j’ai mis des années avant de laisser partir Barbie et sa gang. C’est ma soeur aînée qui en a hérité quand j’ai quitté le pays et ce sont ses fils qui ont abusé des figurines à leur tour.

Il y a quelque temps, ma soeur m’a remis un sac de vieux trucs qui m’appartenaient, incluant mes figurines. Barbie avait disparu, probablement offerte en sacrifice à un monstre menaçant inventé par mes neveux. Ça ne m’a pas attristée: elle n’avait jamais été ma préférée.

Avant de m’en débarrasser, j’ai pensé prendre une photo de famille de ma belle gang… du moins ce qu’il en reste!

Voici le résultat (cliquez pour agrandir):

Ça fait des mois que j’ai pris cette photo. Je devais trouver quelqu’un à qui donner le tout. La fille de ma nièce, peut-être?

Des mois et des mois plus tard, les figurines sont encore dans le sous-sol.

Même les féministes les moins sentimentales ont parfois de la difficulté à dire au revoir. ;-)

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À chaque année à la Journée de la femme ou à la Fête des mères, mon père répétait la même blague à ma mère:

« C’est TA journée. Oublie la vaisselle pour aujourd’hui. Tu la feras demain. »

C’était con, mais on riait tous un peu quand même… sauf ma mère, qui n’avait jamais apprécié l’humour de mon père.

C’est un petit peu l’impression que me laisse aussi la Journée de la femme. ni vu ni connu a donc une catégorie féminisme ouverte 365 jours par année.