Impressions québécoises

Liste d’impressions de mon périple à Québec, sans ordre d’importance et sans importance aucune:

-Le train, c’est bien. Le train avec Pat, c’est mieux.
(D’autant plus qu’il y avait déjà une fille sur mon siège quand j’ai fait le voyage de retour seule. Heureusement, on m’a trouvé une place libre et je n’ai pas eu à m’asseoir sur ses genoux.)

-Les employés de Via Rail disent « ou-A-gon » pour wagon.
Il me semble que la prononciation correcte du mot devrait faire partie des pré requis avant d’obtenir un emploi pour cette compagnie.

-Le fleuve St-Laurent est bien plus beau à Québec qu’à Montréal.

-Hugo Boss sur la rue St-Joseph… Je n’en suis pas encore revenue. Et vlan, le monde de Sainte-Foy!

-Un des serveurs du Clocher Penché est cute en torpinouche. Je me demande si je lui ai laissé assez de pourboire.

-Parfois on lit des blogues et on a l’impression que ça clique entre nous et leurs auteurs, puis quand on rencontre les blogueurs en personne, on se rend compte qu’on s’était trompé. Mais parfois on ne s’était pas trompé du tout.

CFD est généreux et il a un beau char, un beau bureau et un sapristi de bel écran. Et si je lâche la scénarisation, je veux une job pour sa compagnie.

-Les gens de Québec n’aiment pas ça quand on place des mots en anglais dans une conversation en français.

-Il y a beaucoup de restaurants à Québec, mais par la plus pure des coïncidences, j’ai failli me retrouver au même resto deux soirs de suite. Merci Éric pour ta flexibilité. Ça vaut bien un livre de Lance et Compte. ;-)

-Je n’aimais pas tellement le bar Le Turf quand j’habitais à Québec. Je n’aime toujours pas tellement Le Turf.

-Dès qu’ils atteignent l’âge de 30 ans, les blogueurs de la ville de Québec sont automatiquement enfermés par les plus jeunes dans un cachot dont ils ne ressortiront jamais, sauf pour quelques rares et braves exceptions. (Vraiment beaucoup, beaucoup de jeunots à cette rencontre de blogueurs de Québec, aussi connue sous le nom de 45Nord.)

-Les seuls étudiants de Cegep qui ont le droit de me dire « vous » sont ceux à qui j’enseigne. Et je n’enseigne ni au Cegep, ni ailleurs. Ceci étant dit, il y a de jolis Cegepiens à Québec.

-Il va falloir que j’arrête de m’impatienter quand on me vouvoie parce que ça ne va pas aller en s’améliorant avec le temps, et parce que j’ai l’air encore plus croulante quand je me fâche. Après tout, je dois montrer qu’il peut y avoir de la dignité dans l’âge.

-C’est vraiment agréable d’apprendre que notre travail du passé a pu avoir un impact sur la jeune carrière de quelqu’un d’autre.

-Quelqu’un a réussi à prendre une bonne photo de l’étrange et proéminente structure osseuse qui compose mon visage. Merci, Vanou!

-Marcher entre la rue Cartier et la 6ième rue à Limoilou en pleine nuit, c’est un peu long, surtout quand les garçons oublient d’offrir de porter nos sacs de voyage.

-Il faut parfois se rendre à un meeting à Québec pour établir des contacts d’affaires à Montréal.

-Passer presque 3 jours à Québec sans aller dans le Vieux-Québec, ça ne m’était jamais arrivé avant.

-Je plains beaucoup mes amis cinéphiles qui vivent à Québec. Le choix de films y est atrocement limité.

-Je n’ai pas vu le Bonhomme Carnaval. Snif.

-Je devrais aller plus souvent à Québec.

Citoyennes numériques

Très sympathique, l’enregistrement de l’émission de radio Citoyen numérique, animée par le généreux Michel Dumais à CIBL. Pour sa deuxième émission, Michel avait décidé de ne réunir que des femmes (dont plusieurs blogueuses) autour de la table, comme en témoigne cette photo prise avec mon cellu pendant l’enregistrement. Si vous nous avez écoutées, vous avez pu constater que nous déconnons beaucoup par écrit mais que nous sommes plutôt sérieuses quand on nous plante un micro devant la bouche. Paraît qu’on a planté quelques journalistes traditionnels, en plus. C’est qu’on en avait, des choses à dire… surtout quand le micro était fermé! Déjà, en attente de notre tour dans le studio, la conversation avait démarré en grand dans le couloir, et elle s’est poursuivie bien après l’enregistrement de l’émission.

Je suis très à l’aise dans des milieux dits « d’hommes » et je n’ai habituellement pas trop d’hésitation à y faire ma place, ou du moins, à tenter de la prendre. J’ai assisté à de nombreux colloques et tradeshows reliés aux technologies où il n’y avait presque pas de femmes, et je m’y suis sentie tout de même à l’aise. Les geeks sont des hommes charmants, je l’ai toujours soutenu, et ils sont loin d’être les plus sexistes. Malgré cela, je dois avouer qu’il y a quelque chose de stimulant à se retrouver ainsi entre filles, à parler de sujets qui sont habituellement associés aux conversations masculines.

Il y a quelques années, j’ai assisté à la première conférence BlogHer qui a lieu aux États-Unis. La conférence est ouverte aux hommes mais les tables-rondes sont animées par des femmes et je crois que les panels sont entièrement composés de membres du sexe féminin. C’était très excitant de suivre la conférence, même à distance, et je n’ai pu m’empêcher à l’époque d’imaginer organiser pareil évènement au Québec.

Comme certains collègues masculins le font souvent remarquer, rien n’empêche les femmes de faire une présentation dans le cadre d’une des nombreuses rencontres autour des technologies qui ont lieu à Montréal, comme Barcamp, par exemple. Rien ne les empêche, en effet. Mais en réalité, les femmes sont souvent absentes de ce genre d’évènement, qu’ils aient lieu à Montréal ou ailleurs. Parfois elles ont le sentiment qu’elles n’y connaitront personne, que les sujets abordés ne leur seront pas familiers, ou qu’elles n’auront rien de particulier à apporter aux échanges. Et, soyons honnêtes, parfois elles ont simplement l’impression qu’elles ont mieux (ou trop) à faire.

Faudrait-il donc organiser une rencontre de ce genre qui soit réservée, ou du moins centrée, sur les femmes, pour qu’elles se présentent en plus grand nombre? Ma crainte, et celle de d’autres personnes avec qui j’ai discuté de l’idée, serait de cantonner encore davantage les femmes intéressées aux technologies dans des sujets à angle « féminin », ce que nous voulons toutes éviter.

N’empêche… Je regarde cet enthousiasme que nous avions aujourd’hui à nous retrouver « entre nous » (et avec Michel, bien sûr), et je me dis que peut-être un genre de Barcamp/Yulblog/BlogHer féminin au Québec servirait à briser la glace? Si les femmes ont l’impression d’établir un réseau entre elles, peut-être auront-elles ensuite envie de retrouver ce réseau dans d’autres évènements comme Barcamp ou Constellation W3C?

Qui sait? Peut-être que ça ne marcherait pas. Ou peut-être qu’on finirait toutes par prendre une grosse brosse et qu’on se retrouverait au 281. Si vous avez une opinion sur le sujet, n’hésitez pas. (Non, pas une opinion sur le 281. Une opinion sur une rencontre au féminin.) Mon idée n’est pas encore faite. C’est le temps de me convaincre, d’un bord ou de l’autre.