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D’un rivage � un autre

Alors voyager, ce n�est pas aller � une destination, c�est compter le temps qui t�emporte d�un rivage � un autre.

Je n’ai ni le pied, ni le coeur marin, mais quand m�me, son beau texte m’a berc�e comme autant de petites vagues. C’est bon de vous relire, cher Laurent.

Il est question de voyage pour bien des gens ces jours-ci, et B. et moi ne faisons pas exception. D’abord, des amis californiens sont en visite chez moi depuis quelques jours. Nous nous croisons � Montr�al, tentant de reprendre la conversation l� o� elle s’�tait arr�t�e des mois auparavant. Nous y arrivons plut�t bien et �a nous surprend agr�ablement � chaque fois.

Ce weekend, c’est la famille qui se r�unit � Ottawa, chez mon fr�re, une nouvelle tradition qui compte beaucoup pour nous, maintenant que nos parents ne sont plus l� et que nous avons perdu nos pr�textes pour nous r�unir. Dix adultes, deux enfants, un b�b� et un golden retriever feront un d�jeuner sur l’herbe devant la rivi�re Rideau.

Et puis la semaine prochaine, B. et moi partons pour San Francisco, l� o� j’ai pass� toute ma vingtaine et o� des fant�mes de mon autre vie se cachent dans le brouillard. J’y retrouverai ma vieille complice et amie Jacqueline, une australienne qui a partag� avec moi l’exp�rience de l’�cole de cin�ma et nos premi�res tentatives de travail dans le monde de la production cin�matographique et du multim�dia. Apr�s plusieurs ann�es d’amiti� et de confidences, elle est retourn�e vivre � Sydney et je suis repartie pour le Qu�bec. Nous avons maintenu un contact �troit malgr� la distance et malgr� le fait que nous ne nous sommes pas vues depuis 5 ans. Je suis nerveuse et excit�e comme une amoureuse, d’autant plus que je vais maintenant rencontrer la fille de mon amie, une toute petite « aussie » de deux ans � qui sa maman essaye d’apprendre � dire « salut, �a va? », juste pour moi. Imaginez cette phrase, prononc�e avec l’accent australien par cette cr�ature. Je vais craquer, c’est s�r.

Ce blogue ne devrait pas trop s’interrompre puisque je ne serai jamais bien loin d’une connexion � Internet. On a beau faire dans le « social », on a parfois aussi besoin de refaire le plein de solitude devant l’�cran d’ordinateur.

By Martine

Screenwriter / scénariste-conceptrice