Bienvenue sur ni.vu.ni.connu � ceux qui viennent y faire un tour suite au congr�s de la FPJQ. J�y ai anim� un atelier de 3 heures qui avait pour but de familiariser les journalistes avec le monde des blogues. Les hyperliens dont il a �t� question pendant l�atelier sont disponibles ici. Une trentaine de personnes se sont pr�sent�es � l�atelier (payant) et une quarantaine de journalistes �taient aussi pr�sents � la table-ronde concernant les blogues et le journalisme qui a eu lieu le lendemain matin.
Je suis all�e luncher samedi avec Cl�ment Laberge, un des intervenants de la table-ronde. Nous avons �t� tous les deux tr�s �tonn�s de constater le grand manque de familiarit� des journalistes avec non seulement la blogosph�re mais aussi le Web en g�n�ral. � ce sujet, Cl�ment offre des r�flexions post-congr�s forts int�ressantes :
� J’ai beau essayer de me convaincre du contraire depuis deux jours, je n’y arrive pas. Il m’appara�t tout bonnement incompr�hensible qu’un journaliste ne connaisse pas l’existence des carnets et, pire encore, celle des fils xml-rss. Qu’il ne fasse pas appel aux ressources de cet univers, soit, c’est dommage, mais qu’il en ignore jusqu’� l’existence, �a non… vraiment, je ne comprends pas! Dans le cas des responsables de salles de r�daction (r�dacteurs en chef, �diteurs, etc.) c’est tout bonnement inacceptable. �
Inacceptable. Est-ce que le mot est fort? J�ai tendance � d�abord vouloir trouver des excuses aux journalistes. Le monde de l�information va trop vite. Les changements sur le Web sont difficiles � suivre. Ce n�est pas tout le monde qui est confortable avec la technologie. De nombreux dirigeants des m�dias continuent d�ignorer Internet. (� ce sujet, je me rappelle des mots de la direction de Radio-Canada pour justifier la fin de la production de l��mission Branch�. � La technologie, tout le monde conna�t �a maintenant. Plus besoin d�une �mission sp�cialis�e l�-dessus. On en parle d�j� assez aux nouvelles. �)
Malgr� toute ma bonne volont�, les excuses ne tiennent pas le coup et je me dois d��tre d�accord avec Cl�ment. Les journalistes ne peuvent plus tourner le dos au Web, encore moins au blogue. Comment certains journalistes, qui pratiquent LE m�tier de curiosit� par excellence, ont-ils r�ussi � ignorer les d�veloppements sur le Web en mati�re d�information? Quel est l�impact de cette ignorance sur la qualit� de l�information au Qu�bec? La FPJQ � dont le site Web est en grand besoin de renouvellement � doit-elle prendre un r�le de leader dans la circulation d�information sur le Web (comme le sugg�re Cl�ment dans son commentaire)? Le prochain congr�s de la FPJQ ne devrait-il pas accorder davantage d�importance � ces questionnements?
Beaucoup de questions et peu de place aux d�bats. Il existe plusieurs ressources et quelques blogues francophones sur le sujet mais je crois qu�il est pertinent de s�offrir un espace qu�b�cois pour ce type de r�flexion. J�ai donc propos� � Cl�ment de cr�er un carnet collectif sp�cialement consacr� aux blogues et au journalisme qui pourrait nous permettre de continuer ces questionnements. Le carnet pourrait aussi donner la chance aux journalistes de trouver des ressources qui les aideront � mieux comprendre le monde des blogues. Les int�ress�s peuvent communiquer avec Cl�ment. D�s que quelque chose se concr�tise, je vous fais aussi signe sur mon carnet.