Freaky Friday

I had such a weird retail day that Visa ended up calling me – as I was arriving at a movie theater – to make sure that my card had not been stolen. It’s not that I spent that much money, it’s just that my day involved a failed RSSP attempt, a visit to a spa and a trip to an electronics store (all charged on Visa). On top of this, it’s Friday the 13th so I guess all the red flags went up at Visa.

I saw a great movie which you should not miss: The Cooler. It’s exactly the kind of film I love to watch and the kind I’d like to write: small on scale, big on characters, great quirky story. Oh, and the few sex scenes are very true to life, which is something you don’t get to see much in American movies. William H. Macy is the best, Bello was excellent and Baldwin was great – and I’m not just saying that because I was sitting next to his long lost twin brother. Man, it’s freaky how Blork can look like him at certain angles (no, it’s not just the love talking).

One of the screenwriters of The Cooler has started a Web site, which still seems to be under construction. I hope this is a trend that’s going to last because it’s great to have access to working screenwriters’ material and experiences.

Only 50 more days until daylight saving time. Hang in there.

10 things I hate about 24

I’ve never cared much for action/spy/cops movies but Blork managed to get me hooked on 24 in the beginning of the second season and now of course I have to watch it every week. It’s a good show: the writing is clever, the pacing is amazing and it keeps you at the edge of the sofa. I know that shows like that have to be unrealistic to be efficient but still, I manage to get mad at just about every episode because of details that get on my nerves. (Laughing at the show is part of what makes our viewing experience enjoyable.) After a discussion with Blork on the subject, here’s a list of things that annoy me about 24:

1. The way they hang up the phone in the middle of a conversation, when they can’t even tell if the person at the end of the line was done talking.

2. Torture scenes that last forever and are painful to watch.

3. The way they abandon or kill major characters on a whim, as if they just didn’t count. They spent weeks establishing Ramon as the ultimate villain and they just blew him up and never mentioned him again!

4. Speaking of villains, did they all go to the same « scrunch-up your face » school of acting? Why did all the Mexicans have such grimacing angry faces?

5. And speaking of acting, can somebody tell Tony to raise the volume a little? The guy whispers all the time and I can’t hear what he’s saying. It’s a good thing I’ve got a PVR (Tivo style) because I constantly have to rewind. And could the guy relax his facial muscles a little?

6. Bad girl Nina wears fashionable high heel boots to make a dangerous deal in the Mexican desert. Like she didn’t know she’d have to run at some point.

7. The fact that nobody has a change of clothes at CTU, not even a t-shirt in a bottom drawer, when they know they have the kind of job that demands that they stay in the office for 24 hours at a time. I just want Michelle to get rid of that outfit with lots of cleavage. We’ve seen them enough already.

8. The way smart people do very stupid things, like Sherry driving her car through Milliken’s gate and parking right next to the house. We just know the surveillance cameras weren’t off, and now she’s going to get the president in trouble again. The poor guy is surrounded by air heads.

9. Anything concerning Chase is annoying. Chase IS annoying. His torture scene was the only one that should have lasted longer.

10. Lothaire Bluteau? Lothaire Bluteau as the new villain?

Singeries de f�vrier

Je sais, je suis quelques heures en avance pour les singeries de f�vrier, mais comme j’ai quelques lecteurs en Europe et que c’est d�j� mercredi l�-bas…

Voici donc une courte liste de moments dans ma vie o� je me suis sentie vraiment en vie, tr�s consciente d’�tre l�, tr�s intens�ment pr�sente.

Victoire inesp�r�e : Nous �tions un groupe d��tudiantes de 16 ans de la basse-ville de Qu�bec, pas trop mauvaises au volley-ball. Les obstacles �taient nombreux mais nous avons r�ussi � trouver un coach et r�unir les fonds n�cessaires pour nous rendre � un tournoi provincial � Montr�al. Contre toute attente, nous nous sommes retrouv�es en finale contre nos �ternelles rivales, une �quipe de la haute-ville. La tension �tait tellement forte qu�une des adversaires a �clat� en larmes sur le terrain quelques secondes avant le service final. Victoire 16-14! Nous �tions hyst�riques! Quelle sensation incroyable! Un tr�s beau � trip � d��quipe comme je n�en ai plus connu apr�s �a.

Live et en vie : Rien de mieux pour moi que la musique pour allumer les sens et chasser la torpeur du quotidien, surtout si cette musique est jou�e � live �. Certains de mes souvenirs les plus intenses proviennent de concerts auxquels j�ai assist�, quand le chanteur/musicien entonne une pi�ce que j�adore. J�ai aussi des souvenirs de descente du Mont-Royal � v�lo � toute vitesse, les �couteurs sur la t�te et le sourire aux l�vres. J�ai l�impression de remarquer chaque branche qui bouge, chaque caillou qui glisse sous mes pneus.

Promesses, belles promesses : Un voyage d�affaires. Un souper au resto � quatre. Un coll�gue, non-disponible mais dont j��tais tr�s amoureuse, assis � ma droite. Nos mains sous la table. Une discussion int�ressante, du bon vin, les rires de nos camarades. Un sourire de bonheur total sur ses l�vres. L�entendre dire tout haut : � I haven�t felt this happy to be alive in a long long time �. Savoir qu�il le pense vraiment. Savoir aussi que ce qui viendra apr�s entre nous ne sera jamais aussi parfait que ce moment.

Paris, toujours Paris : Premier voyage en Europe et premier voyage solo apr�s une difficile s�paration. 11 heures de vol entre San Francisco et Paris. �puis�e, je mets un moment � trouver mon h�tel dans le d�dale du Marais. J�y d�pose ma valise et je pars tout de suite � pied, avant que la nuit tombe. Je m�assois devant Notre-Dame baign�e par la lumi�re du soleil couchant. Je suis � Paris. Seule. J�ai surv�cu. Mon c�ur bat encore. Je suis en vie. J�ai deux semaines de vacances devant moi et je ne sais pas du tout ce qui va se passer. G�nial.

Ave Maria : Mon p�re �tait r�guli�rement engag� pour chanter lors de fun�railles. Il appr�ciait surtout les messes en latin et le chant classique. Il avait une id�e tr�s arr�t�e de ce qu�il aurait aim� entendre lors de ses propres fun�railles. Quand il est mort, nous avons eu beaucoup de difficult� � rassembler les chanteurs dont il nous avait parl� et nous avons d� engager trois personnes que nous ne connaissions pas. La moiti� de la messe s��tait d�roul�e tr�s ordinairement quand une jeune chanteuse s�est lev�e et a entam� l�Ave Maria, en latin. La beaut� et la puissance de sa voix dans cette �glise moche m’ont prise par surprise… J��tais en larmes, la gorge nou�e, mais je souhaitais tout de m�me que cette voix ne s�arr�te jamais. Depuis, je n�entends plus ce chant de la m�me mani�re.

Au sommet : Le Mont Tamalpais en Californie est un de mes endroits pr�f�r�s. J�ai l�impression d��tre au-dessus de la vie et en m�me temps compl�tement consciente de mon c�ur qui b�t, de ma respiration. � chaque fois que j�y vais c�est la m�me chose, mais j�ai particuli�rement appr�ci� ma visite l�an dernier avec deux �tres dont je suis tr�s �prise (et un petit ange que j�apprenais � conna�tre).

2 roues, 1 �le et la plus belle des idylles: Isla Mujeres, Yucatan. Apr�s un d�ner d�licieux dans un resto au d�cor enchanteur, nous rentrons � notre auberge en scooter, lou� pour mieux nous d�placer sur cette petite �le. Arriv�s � l�auberge, nous d�cidons de continuer notre chemin et de faire le tour de l��le. Nous roulons au bord de l�oc�an, sans casque, sur une route d�serte et sombre, avec le vent chaud qui nous fouette le visage et le bruit des vagues, plus pr�sent que celui du moteur. Nous rigolons doucement, tellement la sc�ne est idyllique, tellement il fait bon d��tre en vie.

Et vous? Vous vous rappelez de moments (agr�ables ou non) o� vous avez �t� tr�s tr�s conscient d’�tre en vie? Si vous publiez une r�ponse sur votre carnet, laissez-moi un mot dans la section des commentaires ci-bas.