Twin cities

« There is an other energy to Montreal, one perhaps akin to pre dot com San Francisco. If San Francisco had a breed of French refinement and vicious colonial streak… This is a city the French populated by fur trappers, mercenaries and branded whores. […]

What’s new (and perhaps fleeing) Montreal is the creative charge. Like San Francisco, the city is open to new ideas, quality control optional. Unlike San Francisco though, the city is cheap. Dirt cheap lofts sit a 15 minute walk from the prime central streets. Apparently at -40 below this hood is way too far from public transit. But then again the whole city apparently hibernates for 5 months. I don’t anticipate a winter visit. »

From Abstract Dynamics.
(linked via Montreal City Weblog)

R�ponse � un commentaire

R�ponse � THE LAPOP! CORPORATE ENTITY, qui a laiss� un long commentaire sous mon billet d’hier, le 13 septembre.

D�s que l’on a annonc� que je travaillais � un sc�nario consacr� � Mafiaboy, j’ai re�u des courriels de gens qui s’inqui�taient au sujet de la repr�sentation des hackers � l’�cran. C’est un peu t�t pour d�fendre le film, puisqu’il n’est pas tourn� et que je ne sais pas encore ce que le r�alisateur va faire du sc�nario exactement, mais je voudrais quand m�me pr�ciser certains points.

J’ai fait beaucoup de recherche avant et pendant l’�criture du sc�nario, � la fois pour nourrir le texte mais aussi par int�r�t personnel, puisque c’est un sujet qui me fascine. J’ai vu une bonne quantit� de films consacr�s aux hackers et j’ai lu les commentaires sur les forums de discussion concernant ces films. Les hackers et la communaut� qui les entoure ne se g�nent pas pour �mettre leur opinion. J’ai donc eu beaucoup d’heures de lecture � faire!

J’en suis venue � la conclusion qu’aucun film mettant en vedette un hacker ou un script kiddie ou tout autre pirate, white hat, black hat (choisissez le nom qui convient), ne plaira jamais vraiment � la communaut� des hackers. Sauf The Matrix, bien s�r, mais l� on parle de fantasmes, et c’est une autre histoire… ;-)

L’aspect hautement technique du travail d’un hacker ne PEUT PAS �tre fid�lement repr�sent� � l’�cran (du moins pas en entier) parce que le film serait d’un ennui mortel, sauf pour ceux qui se sp�cialisent dans ce domaine. Faire un film, �a co�te cher et les producteurs cherchent la plupart du temps � joindre le plus grand public possible. Je ne vous apprends rien ici.

Un film dure 90 minutes: il faut donc prendre des raccourcis afin de faire avancer l’histoire. Il faut parfois simplifier la r�alit� et les r�sultats ne sont pas toujours heureux, bien que certains r�ussissent � le faire avec grand art.

Je suis d’accord avec vous cependant: les hackers sont mal repr�sent�s en g�n�ral et j’esp�re sinc�rement que ce film sera diff�rent. J’insiste depuis toujours l�-dessus aupr�s de la productrice qui comprend bien la probl�matique. Je suis r�aliste par contre et je sais qu’un film est l’oeuvre de plusieurs artisans et que personne, surtout pas moi, n’a le contr�le total sur le produit fini.

Le grand d�fi lorsqu’on fait un film bas� sur une histoire technologique, c’est de r�ussir � int�resser les gens qui ne sont pas du tout attir�s par la technologie. Des gens qui pitonent pendant tout un film, ce n’est jamais tr�s int�ressant � regarder! Une attaque de d�ni de service – comme celles r�alis�es par Mafiaboy – si elle est pr�sent�e de mani�re tr�s r�aliste, n’est pas une chose visuellement spectaculaire. Plut�t que de s’attarder aux �crans d’ordinateur, j’ai pr�f�r� d�velopper la personnalit� complexe du jeune pirate et ses motivations. Pourquoi un adolescent qui vit dans un milieu ais� a-t-il envie de risquer son avenir en commettant un tel acte? Qu’est-ce qui motive ceux que l’on appelle, � tort ou � raison, des script kiddies? Les films qui traitent des hackers se penchent en g�n�ral sur l’aspect spectaculaire des attaques. Le film consacr� � Mafiaboy (du moins le sc�nario, puisqu’on en est � cette �tape) veut toucher davantage � la psychologie du personnage, tout en restant un film grand public dans la tradition des films d’action et d’intrigue.

Dans votre commentaire, vous dites: « Les hackers sont des gens assoiff�s de connaissances et comme la masse a peur de « ceux qui savent », les m�dias populaires ont tendance � les pointer du doigt comme des criminels, des terroristes. J’esp�re que votre sc�nario montre clairement que Mafiaboy n’a rien d’un hacker. »

Qu’en savez-vous exactement? L’adolescent surnomm� Mafiaboy n’avait pas eu le droit de s’adresser aux journalistes pendant plusieurs ann�es alors c’est surtout le point de vue policier qui avait �t� v�hicul� dans les m�dias. J’ai eu l’occasion de faire de longues entrevues avec Mafiaboy qui a enfin pu raconter sa v�ritable histoire, telle que lui l’a v�cue. Je peux vous dire qu’il portait une grande admiration envers les hackers d’exp�rience, dont il observait le travail depuis qu’il �tait petit. Sa soif de connaissance – aussi « focus�e » que puisse l’�tre celle d’un adolescent de 15 ans �voluant dans un milieu familial complexe – �tait directement inspir�e de celle des hackers dont il esp�rait obtenir le respect.

Merci d’avoir pris le temps de me faire parvenir votre commentaire. Je suis certaine que j’en recevrai bien d’autres dans le m�me esprit mais j’ai justement un blogue parce que ce genre de discussion me pla�t! ;-)

Mafiaboy dans les nouvelles

Le sc�nario sur lequel je travaille depuis environ un an, Mafiaboy, se retrouve dans les nouvelles aujourd’hui. Cano� en parle, la page 61 du Journal de Montr�al y est consacr�e (entrevue avec la productrice et bons mots pour moi!) et on me dit que l’�ventuel tournage du film a fait les nouvelles � la radio de Radio-Canada de m�me qu’� l’�mission de Robert Gillet � Qu�bec.

C’�tait il y a trois ans, le 12 septembre 2001, que l’adolescent montr�alais recevait sa sentence, un �v�nement m�diatique se d�roulant dans l’ombre du 11 septembre.

Mise � jour: La nouvelle fait aussi les manchettes du Carnet Techno de Radio-Canada.

M�me chose � LCN.

Un autre article, un peu plus long, sur Branchez-Vous!.