Libert� n�goci�

Belle discussion chez Embruns (provoqu�e en partie par Karl, d�velopp�e aussi chez Steph) � propos de l’anonymat et des responsabilit�s des blogueurs. Je me permets ici de citer un long commentaire d’Isabelle qui porte � r�fl�chir:

« Je pense surtout qu��tre libre sous une identit� fictive, c�est n�avoir gagn� qu�une libert� fictive. Cette libert� l� est fantasmatique, elle reste � construire dans le r�el.

Un blog est int�ressant par la tension qu�il cr�e entre ces deux p�les. La n�cessit� de penser librement loin des contraintes officielles et professionnelles, et l�effort d�expression et d�argumentation, qui font que cette pens�e peut �tre raisonnablement assum�e par l�auteur, qu�il puisse un tant soit peu l�incarner, la r�aliser, la partager.

Sinon on verse dans un jeu d�brid� d�affirmation de ses humeurs qui est parfaitement vain, y compris en tant qu�auto-th�rapie. Le carnet qui devait �tre une qu�te, un espace de flottement et de doute bouillonnant o� le sujet trouve une forme de ductilit�, devient le lieu d�une pseudo-libert� ass�n�e, fig�e, d�r�alisante et schizophr�nique (« ici je suis chez moi, je fais ce que je veux et je vous dis M…. »). […]

Ce qui est important, c�est de cr�er un espace qui admet la convention d�une libert� raisonn�e, c�est � dire une libert� constamment n�goci�e avec soi-m�me et avec les autres. »

Il m’arrive aussi parfois de songer � cr�er un autre carnet, compl�tement anonyme, o� je pourrais aller bien plus loin dans mes �crits sans craindre que ma vie de tous les jours en soit affect�e (conflit au travail, proche bless� par mes paroles, etc). J’y pense mais je ne le fais pas. Probablement parce que ce ne serait pas aussi satisfaisant que �a en a l’air. Parce que je n’ai pas besoin d’une « libert� fictive ». Parce que j’aime ce que m’apporte ni.vu.ni.connu dans sa forme actuelle. Et parce qu’un seul blogue, �a prend d�j� beaucoup, beaucoup de temps.

Meta creation

During a recent visit at the Chapters bookstore downtown Montreal, I decided to check out the writing advice section. This is where they keep all the books like If You Want to Write (which I haven’t read yet) or The Forest for the Trees (which I have read and very much enjoyed).

Looking at this kind of book section leaves me feeling rather confused. On the one hand, I get excited about all the great advice available and how the titles seem to cover the whole range of questions that aspiring authors might have. On the other hand, there are SO many books about writing (which means everybody and their little brothers want to write and publish) and SO many of them are silly that it kind of depresses me.

But then I found this book, and the irony of its title made me laugh and put me in a good mood again. How more meta than this can you get?

Clin d’oeil aux blogueurs qu�b�cois

Re�u:
Un exemplaire du magazine Clin d’oeil du mois d’octobre, dans lequel on retrouve un article que j’ai �crit et que l’on a titr�: Ma vie en direct sur le Web (le magazine n’a pas de site Web autre que celui consacr� � son �mission de t�l� jumelle). Il y est question de carnetiers qui osent r�v�ler des d�tails tr�s personnels sur le Web. L’article fait partie d’un num�ro sp�cial « non censur� ».

Ce num�ro du magazine est vraiment plein de blogueurs: on retrouve aussi Nadine et Carl-Fr�d�ric dans un article sur ce que l’on aimerait changer chez notre conjoint. Ils sont mignons comme tout!

Messages perso: Nika, tu n’as rien � craindre: la photo de toi en bikini (tr�s jolie d’ailleurs) s’est retrouv�e dans le coin gauche, sous le pli du magazine, alors que les fesses de Karl ont �t� carr�ment coup�es (ouille!) � l’extr�mit� droite du montage photo. Karl est cependant entour� de jolies filles alors il ne devrait pas trop m’en vouloir (j’y peux rien aux photos, moi).

Note: Oui, je suis consciente que l’article ne passe pas beaucoup de temps � faire la distinction entre un blogue et un journal intime. La fronti�re est parfois mince et ce magazine f�minin n’�tait pas la meilleure tribune pour ce sujet.