8 � 8 heures

Petite soir�e toute tranquille hier soir pour la rencontre mensuelle des blogueurs de la r�gion de Montr�al. Nous n’�tions que huit (voir le compte-rendu habituel de Patrick sur YULBlog). La derni�re rencontre, bruyante et enfum�e, a peut-�tre fait peur aux gens? Il faut dire que certains des habitu�s sont � Tokyo ces jours-ci pour une conf�rence alors qu’une autre se fait chauffer les fesses � Cuba.

Quel contraste avec la rencontre des carnetiers fran�ais hier soir qui a attir� une soixantaine de personnes dans un bar parisien! Je ne sais pas si on doit les envier ou les plaindre… Il y a pourtant beaucoup de carnetiers � Montr�al mais les gens, � quelques exceptions pr�s, semblent peu fid�les aux rencontres (m�me ceux qui habitent tout pr�s…). Il y a en g�n�ral plus d’anglophones que de francophones � ces meetings et je me demande si cet aspect d�courage certains francophones. Peut-�tre que les carnetiers montr�alais sont timides ou tout simplement casaniers.

N’emp�che, m�me si c’est toujours agr�able de voir plein de gens, j’aime bien les petits groupes comme celui d’hier soir. Il y avait peu de clients ce soir l� au bar: c’�tait donc moins bruyant que la derni�re fois. La conversation pouvait circuler entre toutes les personnes autour de la table (en anglais et en fran�ais) sans avoir � faire d’effort pour se comprendre. On a parl� de voyages, de transport en commun, de CSS, de design, de chiens, de chats, et on a cherch�, en vain, la traduction fran�aise du mot moat. Vers 23h30, une immense lune, comme celles que l’on voit habituellement en �t�, nous a raccompagn�s � la maison.

Erreur sur la personne

J’ai obtenu une adresse de courriel de Hotmail alors que la compagnie �tait toute jeune, bien avant que Microsoft ne vienne mettre son nez dans le portrait. Hotmail n’avait pas beaucoup d’argent et avait du partager un kiosque � Comdex (Las Vegas) avec celui du magazine pour lequel je travaillais (PC World). Comment j’�tais une des premi�res abonn�es au service, j’avais un grand choix d’adresses et en manque d’inspiration, j’ai tout simplement choisi mon pr�nom, que j’�pelais avec un « y » depuis mon enfance (jusqu’� mon retour au Qu�bec en 1998 o� le gouvernement m’a compliqu� la vie et je suis revenu au « i »).

Tout �a pour dire que comme mon adresse est simple � retenir (monpr�nom@hotmail.com), je re�ois souvent des courriels de parfaits inconnus qui tapent trop vite sur leur clavier et qui destinent leurs messages � une autre Martyne que moi. Un couple dans la cinquantaine m’a fait parvenir des photos de son chalet et m’a offert un s�jour gratuit. Un gars m’a dit qu’il avait envie de me revoir pour un deuxi�me rendez-vous et m’a fait parvenir une photo de lui tenant un tr�s gros poisson (un vrai poisson, pas ce que vous pensez!), une femme m’a remerci� de mon amiti� dans son groupe de soutien pour personnes atteintes de cancer. Certains de ces messages me font rire, certains m’emmerdent parce qu’ils sont tr�s mal �crits et d’autres me touchent beaucoup. J’ai l’impression d’�tre voyeuse, d’avoir acc�s, pendant un court moment, � une petite fen�tre sur un monde interdit. Je r�ponds toujours � ces gens et leur signale qu’ils ont fait une erreur, tout en les taquinant si l’occasion si pr�te.

Cette semaine, mon « amant » inconnu m’a fait parvenir une carte virtuelle avec un petit message:

« Allo ma puce,
bonne nuit
des bisous partout
prends bien soin de toi.
reste prudente avec ton chum
je ne vais plus t�l�phoner quand il sera l�
je t’embrasse tendrement partout, partout.
P. »

Je lui ai r�pondu par une autre carte virtuelle, lui sugg�rant de faire attention non seulement au t�l�phone mais aussi au courriel…

V�rifiez bien deux fois avant de cliquer sur « envoyer ». La vie priv�e n’existe plus!