Pr�occup�e par le travail ces jours-ci, je n’�tais pas all�e au cin�ma depuis deux semaines environ. J’ai spectaculairement mis fin � cette di�te du grand �cran hier soir en me tapant un programme double, ce que je fais tr�s rarement.
Je vous mets au d�fi de trouver un programme double plus �trange: Blork et moi avons vu Manners of Dying, suivi de Bride and Prejudice! Wow.
Manners of Dying (L’ex�cution) est un excellent film du r�alisateur de Qu�bec Jeremy Peter Allen, adapt� d’une nouvelle par Yann Martel. C’est l’histoire des derni�res heures d’un condamn� � mort, racont�e de 8 mani�res diff�rentes. Les performances de Roy Dupuis et de Serge Houde sont vraiment remarquables. Le film est r�alis� efficacement avec une �conomie de moyens qui m’a rappel� mon film pr�f�r� d’Atom Egoyan, Calendar. La photographie est malheureusement de mauvaise qualit� et j’�tais vraiment en manque de couleur (et de d�finition) quand je suis sortie du film.
Des couleurs, il n’y a que �a dans Bride and Prejudice ! La r�alisatrice de l’adorable Bend it like Beckham, Gurinder Chadha, a voulu pr�senter l’univers Bollywoodien aux cin�philes occidentaux qui le connaissent peu tout en pr�servant son sens de l’humour habituel. �a donne une com�die romantique tr�s �trange avec des r�flexions f�ministes et politiques un peu coll�giennes et des num�ros musicaux qui nous �merveillent tout en nous faisant tordre de rire.
On a reproch� � la r�alisatrice de tomber trop facilement dans la d�rision et de ne pas respecter les conventions de Bollywood, qui donnent dans le r�ve et les grands �panchements de sentiments. Je ne suis pas tout � fait d’accord. J’ai bien appr�ci� l’aspect un peu « goofy » du film et le fait que cette r�alisatrice ne se prend jamais au s�rieux. Moi qui d�teste les com�dies musicales, j’ai eu beaucoup de plaisir � regarder les num�ros de danse et de musique retrouv�s dans le film. J’avais envie de me joindre � la foule sur l’�cran et de me mettre � danser. C’est un plaisir difficile � bouder.
Et puis oui, c’est vrai que Aishwarya Rai est une des plus belles actrices au monde et une des plus grandes stars du cin�ma. Je pourrais regarder un gros plan de cette femme pendant 1 heure sans jamais me lasser. On a aussi reproch� � la r�alisatrice de banaliser cette grande star du cin�ma indien, la montrant parfois de mani�re tr�s ordinaire, en jeans et t-shirt. Pour moi au contraire, ces sc�nes ont rendu la beaut� de Rai plus r�elle donc plus s�duisante. Je n’ai jamais compris l’attrait de ces beaut�s innacessibles. Et comme �a fait du bien de voir une m�ga star qui n’est pas parfaitement mince!
Seule ombre au tableau: l’acteur principal, le « love interest » en parlance de com�die romantique, manque franchement de charisme. C’est le superbe Naveen Andrews, (de la t�l�s�rie Lost) qui lui vole compl�tement la vedette d�s qu’il est � l’�cran. �a aurait �t� formidable de voir la chimie entre Rai et Andrews au grand �cran. On a problablement voulu une vedette non indienne pour essayer de percer sur le march� am�ricain…
Voici donc deux films aux antipodes du spectre cin�matographique. Je vous les recommande tous les deux, mais pas n�cessairement le m�me soir…
