Une histoire vraie
B. et moi avons regard� hier soir la premi�re partie de Hemingway vs Callaghan � CBC, un t�l�film bas� sur l’amiti� entre ces deux �crivains. Les personnages sont int�ressants mais comme tout t�l�film � caract�re historique, on tombe souvent dans le didactique et la surabondance de sc�nes tr�s courtes o� on n’arrive plus � reconna�tre les personnages. Ces jours-ci, comme je suis en pleine r�daction du synopsis pour le projet de film sur l’histoire de Mafiaboy, je ne peux plus aller au cin�ma ou regarder la t�l� sans d�cortiquer tout ce qui passe devant mes yeux: personnages, styles de dialogue, encha�nement des sc�nes, etc. La t�te me travaille vraiment fort…
C’est tout un d�fi d’�crire une « histoire » bas�e sur la vie de v�ritables personnes, et c’est d’autant plus difficile de le faire il me semble quand toutes ces personnes sont encore vivantes! R�sumer des ann�es d’existence en 100 minutes, c’est forc�ment simplifier. Le faire sans d�cevoir personne, c’est pratiquement impossible. Chacun ici a ses attentes, de Mafiaboy et sa famille en passant par les policiers et les diverses communaut�s de hackers (qui sont toujours d��ues de leur repr�sentation � l’�cran). La pression peut donc se faire forte et je dois me rappeler constamment que quand on fait le choix de produire un film de fiction, on doit penser d’abord et avant tout � l’auditoire.
Pour l’instant, c’est � T�l�film Canada que je pense! Dans deux semaines, nous d�poserons le synopsis (description des th�mes et des personnages et r�sum� de l’histoire) au programme d’aide au d�veloppement (sc�narisation). Les journaux d’ici publiaient la semaine derni�re les r�sultats de la premi�re ronde de financement � la production de la Sodec et de T�l�film Canada, et comme les journalistes le notaient, il n’est pas facile de pr�voir ce qui va plaire aux �valuateurs. Fais de ton mieux, m’aurait dit ma m�re, qui savait �tre la voix du gros bon sens.