Alors que les couples gais se sont pr�cipit�s vers leurs mairies respectives � Toronto, San Francisco et � Portland, c’est le grand calme � Montr�al. Un article sign� Tristan P�loquin dans La Presse de ce samedi raconte:
Une semaine apr�s le jugement de la Cour d’appel autorisant le mariage civil entre conjoints de m�me sexe au Qu�bec, sept couples homosexuels ont d�j� officiellement adress� leur demande de c�l�bration au palais de justice de Montr�al.
Selon M. McCutcheon, plusieurs couples int�ress�s par le mariage sont �galement dans l’impossibilit� de faire une demande parce qu’ils ont d�j� r�gularis� leur statut par l’union civile, un droit d’union semblable au mariage accord� aux couples homosexuels il y a deux ans.
Sept couples seulement?
C’est bien connu, les qu�b�cois (surtout les francophones) ne sont pas tr�s port�s sur le mariage. Il semble que cette tendance s’�tende aussi � la population gaie.
La plupart des couples mari�s que je connais et qui vivent au Qu�bec sont des anglophones. Annoncez � vos amis et � votre famille que vous avez l’intention de vous marier avec votre amoureux et la premi�re r�action n’en sera pas une d’extase, comme dans les films am�ricains. On vous demandera simplement: « Pourquoi? » Quand je raconte � mes amis am�ricains que ni ma soeur ni ma ni�ce ne sont mari�es au p�re de leurs enfants, ils restent bouche b�e. « Ils ont des probl�mes de couple? » qu’ils me demandent. « Non, pas du tout. Ils sont m�me plut�t heureux. Ils ne voient tout simplement pas la n�cessit� de se marier. »
Je ne crois pas que ce soit encore une question de rejet de la religion catholique, comme ce fut le cas � une certaine �poque, d’autant plus que les rares couples francophones qui se marient le font encore � l’�glise. Je pense que les qu�b�cois francophones se fichent en g�n�ral des pressions sociales et qu’ils ne sont pas tr�s � l’aise avec les grandes c�r�monies et les rites de passage.
Peut-�tre que les couples gais du Qu�bec n’ont pas plus envie que les couples h�t�ros d’officialiser leur lien. �a n’enl�ve rien au fait qu’ils doivent avoir le droit de le faire si le coeur leur en dit.