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The art of using a keyboard instead of a fig leaf…

Oooh, baby! Check out this blogger’s calendar, featuring some of zee hottest bloggers in Europe. I particularly enjoyed Monsieur Septembre and of course, being fond of the color green, I liked « la petite souris verte » of Monsieur D�cembre as well.

But I agree with Michel, how could such a calendar be produced without a photo of Karl in the nude?

Should we do one with the guys from YulBlog? Any volunteers? We could have Blork naked under his apron, Michel rock climbing his indoor wall with a rope as a g-string and AJ thinking up new designs while wearing only socks.

And I don’t want anybody to tell me that I am being sexist, and if only the pictures were of women I wouldn’t think this was funny, blah, blah, blah. Hell, there are plenty of women bloggers who are happily showing their cleavage on this damn Web! Bill, show them how it’s done !

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Maryse et Martine se bercent avec difficult�. On ne fitte plus dans une seule chaise maintenant!
Difficile de le croire, mais la jolie blonde apeur�e qui tient avec beaucoup de difficult� ce b�b� hurlant a aujourd’hui 40 ans.

Le b�b� qui ne tient pas en place, c’est moi, et la jolie blonde qui tente de m’�viter une chute douloureuse, c’est ma grande soeur, Maryse. Nous sommes les deux derni�res d’une famille de quatre enfants. Mes parents se sont mari�s en 1949 et neuf mois plus tard, � l’�ge de vingt ans, ma m�re accouchait de mon fr�re Pierre. Deux ans plus tard, en 1952, ma soeur C�line se pointait, pour emmerder un peu mon fr�re. Mes parents, leurs deux enfants et mes grands-parents maternels, vivaient dans un cinq et demi dans la basse-ville de Qu�bec, juste au-dessus d’une �picerie (l’�picerie Poulin, coin B�dard et avenue Parent, pour ceux qui connaissent).

En 1963, neuf mois apr�s la mort de notre dernier grand-parent, ma soeur Maryse naissait. Le folklore familial raconte que mes parents, enfin « seuls » dans leur petit appartement, vivaient alors une seconde lune de miel, et ce beau b�b� blond �tait le fruit de leur rapprochement. Un peu moins de quatre ans plus tard, j’arrivais dans le portrait pour leur enlever encore un peu d’espace.

Mais ce n’�tait pas bien grave. Ma soeur Maryse et moi �tions comme un seul enfant et prenions ainsi tr�s peu de place. Partout o� elle allait je la suivais, l’emmerdant ainsi jusqu’� l’adolescence, mais sans vraiment l’entendre se plaindre de ma pr�sence. J’�tais aussi brune qu’elle �tait blonde et ma peau basan�e �tait un tel contraste avec son teint de lait que tout le monde y allait de son petit commentaire. Elle �tait une des plus grandes de sa classe et moi la plus petite. Deux soeurs on ne peut plus diff�rentes mais qu’on ne pouvait s�parer. Elle me tol�rait, me prot�geait, m’encourageait mais elle me torturait aussi, me faisant croire � plusieurs reprises qu’elle �tait atteinte d’une maladie mortelle mais que personne dans la famille sauf elle n’osait m’en parler. Je pleurais silencieusement dans mon lit, juste � c�t� du sien, ne pouvant imaginer ma vie sans elle.

Nous avons pourtant �t� s�par�es pendant huit ans, alors que je suis partie vivre � San Francisco. Huit ann�es de correspondances et de coups de fil pendant lesquels elle a tent� � plusieurs reprises de me convaincre de revenir. Puis en 1996 notre m�re est d�c�d�e subitement, alors que Maryse allait accoucher dans quelques jours de son premier enfant. J’ai pris le premier avion au petit matin pour rejoindre ma famille � Qu�bec. Au t�l�phone avec Maryse rest�e � Montr�al (elle pouvait accoucher d’une minute � l’autre), j’ai d�crit dans leurs moindres d�tails les fun�railles de notre m�re, lui permettant ainsi d’�tre l� elle aussi. Puis je suis all�e la rejoindre � Montr�al pour la naissance de mon neveu, un accouchement difficile qui a prolong� son s�jour � l’h�pital. Le retour en Californie fut particuli�rement p�nible cette fois-l�. Mais qu’est-ce que je faisais si loin des miens, si loin d’elle?

Deux ans plus tard, alors qu’elle �tait enceinte de son deuxi�me fils, je d�cidais de rentrer au pays.

Personne ne partage notre vie comme une soeur ou un fr�re proche. Pas m�me un parent, pas m�me un conjoint ou un meilleur ami. Quand je l’entends parler et que je reconnais ma propre voix, quand je la regarde et que sa bouche se courbe exactement de la m�me mani�re que la mienne, je suis fascin�e. Fascin�e et �merveill�e � la fois par ces g�nes que nous partageons, par cette affection qui bouge et prend de multiples formes, par ce profond attachement que je ne saurai jamais parfaitement saisir dans toute sa complexit�. Ma soeur, ma gardienne, mon miroir aussi. Mon amie.

Bonne f�te, Maryzou! C’est � mon tour de te faire brailler!

Where are you blogging from?

Where are YOU blogging from?

In a previous post, I talked about a project I had in mind of gathering photos of the favorite blogging spots of bloggers. There is something telling and sometimes touching about a personal working space and the things that surround it. I also like the idea of seeing these « blogging spots » through the eyes of the bloggers themselves, who had to step back for a moment to take the photo.

Anyway, since « une image vaut mille mots », I thought I would give this little project a start with the photos people have sent me this week. Maybe it will inspire you, dear readers and accidental surfers, to take a step back and photograph that desk or favorite blogging spot of yours. (Bilingual version to come soon.)

Take a peek!

Note: In a few days, I will move this feature in a more permanent spot on the sidebar of this page.

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