Auteur : Martine

B. and I saw Frida last night. Aside from the fact that it was wonderful to escape work for one night and hide in a (very full) movie theater, I greatly enjoyed the movie. I know I wasn’t the only one. B. had a big smile on his face through most of the film (was it because of Selma’s often exposed breasts?) and the audience actually clapped during the credits at the end. The director, a woman, did a fabulous job at turning a myth into a real human being. I particularly appreciated the way she managed to integrate Kahlo’s and Rivera’s artwork into the film, painting over the faces and the clothes of the actors to meticulously recreate a tableau. And of course, the music and the setting made us both want to buy tickets for Mexico!

Extase cin�matographique

Cadr� serr�, le visage d’une femme, couch�e. �mouvant et expressif, m�me lorsqu’il est vu � l’envers. Six mains caressent ce visage et deux de ces mains appartiennent � la femme. La peine et la confusion se m�lent au plaisir de Marie, qui s’accorde un r�pit hors d’une r�alit� trop p�nible � vivre.

Pas besoin de musique. Pas besoin de mouvements de cam�ra �labor�s. Rien qu’un moment pur. Un pur moment de cin�ma par un cin�aste qui a compris le pouvoir de l’image et la force des mots absents.

J’ai enfin vu Sous le sable, de Fran�ois Ozon. Un beau, beau moment de cin�ma. R�ussir ainsi � montrer l’ennui et la peine, sans jamais �tre ennuyant, tient carr�ment de la gr�ce. Il fallait beaucoup de talent aussi pour maintenir ce suspense dans un film dont la seule v�ritable action se d�roule dans les 15 premi�re minutes (la disparition du mari). La participation de l’auteure Emmanu�le Bernheim comme co-sc�nariste a s�rement jou� pour beaucoup dans cet air de myst�re du quotidien. �a aide aussi, bien s�r, que cette femme soit jou�e par Charlotte Rampling. Quelle pr�sence! Et cette robe rouge � la coupe parfaite qu’elle portait dans cette sc�ne!

Et puis �a prenait bien un film fran�ais pour nous montrer des gens encore sexuellement actifs et s�duisants � l’aube de la soixantaine…

My personal chef and boyfriend is out of town for the weekend, and the only thing he left for me in the fridge is this carrot.
Funny boy…

Fine.
I’ll go get my grater.

(Many of you feel bad for this carrot. That is because you’re crazy. It has no feelings.)