Aurevoir, René

Y’a de ces nouvelles qui nous jettent par terre.

La blogosphère montréalaise vient de perdre un de ses membres les plus adorables, une personne que j’ai eu la chance de rencontrer pendant une soirée Yulblog. C’est avec une grande tristesse que je viens d’apprendre le décès de René Lapalme qui bloguait sur Une vie en musique. En mars dernier, René est allé consulter des médecins car il avait des problèmes de digestion. Quelques semaines plus tard, on lui annonçait la présence d’un cancer. René semblait plein de courage et d’humour, même après avoir rasé ses longs cheveux frisés. Mais le cancer a continué de faire ce qu’il fait si bien et si vite et René est mort samedi dernier, à l’âge de 42 ans.

Je garde de René le souvenir d’un gars chaleureux qui m’avait bien fait rigoler quand il s’était amusé sur son blogue en décembre dernier à imaginer Frédérick De Granpré chantant la grammaire française (Mais où est donc Ornicar?).

À chaque fois qu’on apprend la mort de quelqu’un qu’on a croisé, y’a comme un vent froid dans l’air qui nous jette une dose de réalité en plein visage. Je suis étonnée à chaque fois de voir comment on arrive à vivre en niant aussi fortement la présence de la mort. Et ça me fait me rendre compte à chaque fois comme je ne suis pas prête à l’affronter, que ce soit d’un point de vue légal (une petite visite chez le notaire), technique (les mots de passe à refiler, les infos de la banque, des assurances, les objets à léguer) ou émotif (beaucoup trop tôt pour dire aurevoir à qui que ce soit).

Comment enlever l’envie à votre chum de magasiner avec vous

Le téléphone de la fille sonne alors qu’elle est dans une cabine d’essayage. C’est son chum qui est arrivé au centre d’achats et qui se demande où elle est. Elle lui dit qu’elle essaye des vêtements et lui demande de venir la rejoindre au magasin où elle se trouve.

Quelques minutes passent pendant lesquelles la fille tente de déterminer si les pantalons qu’elle essaye lui vont bien. Elle sort de la cabine. Son chum est là. Bisoux. Elle parade un peu pour lui.

Elle (ils se parlent en anglais): So? What do you think?
Lui: This shirt doesn’t fit you.
Elle: What?
Lui: The shirt. It doesn’t hang right on you.
Elle: What do you mean? I already own this shirt! It’s the pants I’m trying on!
Lui: Oh. Shit.
Elle: You are so dead.
Lui: The pants look really nice.
Elle: Don’t even try.

Prends garde à la douceur des choses

Moi qui ne suis pas très portée sur la reproduction (pas le geste, mais plutôt son résultat), il m’arrive parfois de craquer absolument et complètement pour des petites bibittes. Ce n’est pas vraiment le désir d’avoir un enfant qui prend le dessus, mais bien le coeur qui flanche pour de petites personnalités bien précises dans d’adorables petits contenants. Dans ces moments là, je me dis: je veux une Agathe! je veux une Fanny!

Elles sont trop, trop craquantes toutes les deux, et elles ont des parents dont les talents de photographe sont terriblement dangereux. Ça suffit! Vous nous faites fondre le coeur!