Voir plus loin que le bout de son maudit nez

Je ne peux pas vous dire comment ça me déprime ce matin de lire les commentaires qui suivent le billet de Patrick Lagacé. Tous ces gens qui sont d’accord avec ce candidat de l’ADQ qui est trop con pour se rendre compte que ses propos sont racistes et font preuve d’une étroitesse d’esprit, tellement, tellement ridicule et dangereuse! Mais non. Les gens disent que ce candidat n’a fait qu’employer le mauvais ton mais qu’ils sont d’accord avec le « fond » de sa pensée. Ils accusent la rectitude politique, sans se rendre compte de tout ce que ce type de propos peut détruire en terme de progrès social. Comment ne peut-on pas voir toute la peur, l’ignorance et le mépris qu’il y a dans une déclaration comme: « Tu n’es pas chez vous ici, tu es en visite. À long terme, mais quand même. » Le pire, c’est que je connais des gens, des gens que je respecte en d’autres circonstances, qui vont lire ça et qui vont se dire « ben cou donc, je suis d’accord avec ça, moi. On est chez nous au fond. »

Maudit que c’est déprimant. Qu’est-ce que ça va prendre pour que les gens cessent de s’accrocher à cette peur qui leur fait perdre raison, vision à long terme et compassion? À quoi cherche-t-on autant à s’accrocher? Est-ce simplement une question d’éducation? J’espère tellement que ça va être différent avec la prochaine génération, mais pour dire vrai, j’ai bien de la difficulté à entretenir cet espoir. On fait dur. On fait vraiment dur.

(Et pas besoin de me dire que « nous » ne sommes pas les seuls à faire dur. Je suis malheureusement très consciente du fait que la bêtise humaine est universelle.)

Tout seul

Dans l’auto, en revenant de jouer aux quilles avec mes neveux (eh oui, c’est la semaine de relâche), ma soeur et moi avons bien rigolé en expliquant à son fils de 8 ans, Alexis, que le parti politique de Françoise et Amir ne s’appelait pas « Québec solitaire », même si c’est un parti qui est aussi en faveur de l’indépendance du Québec.

Parlant d’élections… Je crois que je n’ai jamais vu autant de gens dans mon entourage n’avoir aucune idée du parti pour lequel ils devraient voter. Hallucinant.

Un petit pas pour la femme

Vous le savez déjà, c’est la journée internationale de la femme, et cette journée existe encore parce que oui, même en ces temps modernes, il faut s’assurer d’avoir au moins une journée de l’année pendant laquelle on fait le point sur la situation des femmes à travers le monde.

Je souligne cette journée de 3 manières:

1. En attirant votre attention sur un nouveau site Web qui revendique une plus grande place pour les femmes réalisatrices dans l’industrie du cinéma québécois: Réalisatrices équitables. Bravo Yannick pour cette excellente initiative.

2. En soulignant un petit moment phare qui n’a de véritable importance que pour moi mais qui me fait tout un petit velours: j’ai enfin droit à mon listing sur IMDB! Pour une film geek, c’est un grand moment, croyez-moi! :-)

3. En créant pour mon blogue une catégorie féminisme, pour y classer les billets qui abordent des sujets concernant la place des femmes dans notre société. Parce qu’il ne faut pas avoir peur des mots.