Scénario: des liens

Au menu aujourd’hui: un amalgame de liens reliés à la scénarisation.

-La grève des scénaristes américains est terminée. 92.5% du vote est allé en faveur d’un retour au travail. Maintenant, la question qui tue:
quand vos émissions préférées reviendront-elles à l’écran? Pourra-t-on voir une saison complète de Lost? Battlestar?

-Le blogueur Michel Dumais s’intéresse à la « télé sur le Web » en deux volets avec d’abord un article: Y a t-il un scénariste dans la salle?, et une partie de son émission de radio, Citoyen numérique, consacrée aux contenus Web, et au fait qu’il faut trouver un meilleur terme que « web télé » pour définir la chose. Entrevue avec Chroniques Blondes, Dominic Arpin et Benoît Roberge à télécharger en format mp3.

-Un sujet sur lequel on reviendra toujours et qui me touche particulièrement, car j’ai fait face aux mêmes questionnements lors de la rédaction du scénario de Mafiaboy (un projet qui n’est pas mort, en passant): où se situe la vérité en fiction? Jusqu’où les réalisateurs et scénaristes doivent-ils rester fidèles aux faits? L’émission de radio Vous êtes ici s’est penchée sur la question en compagnie de Charles Binamé, réalisateur, Jacques Savoie, scénariste, et Jean-Philippe Duval, réalisateur, scénariste et documentariste. Entrevue disponible dans les archives de l’émission.

-Je suis en train de lire le roman Starting out in the evening, dont je viens de voir l’excellente adaptation au cinéma. Ce film avait fait la liste du top ten de bien des critiques, mais il est passé ici sans faire trop de bruit. Ce n’est pas la tasse de thé de tout le monde comme film, mais les amoureux de la littérature devraient adorer ce portrait d’écrivain réaliste et son rapport au monde académique. Et puis revoir Lauren Ambrose de Six Feet Under (Claire), c’est toujours agréable, non? Le scénario est disponible en format PDF sur le site officiel du film. Ça me donne très envie de lire les autres Å“uvres du romancier Brian Morton.

-Autre scénarios disponibles pour le téléchargement: There will be blood (que je n’ai pas vu), et The Kite Runner (que j’ai lu, sans enthousiasme et avec un peu d’impatience, mais que je n’ai pas vu).

-C’est officiel: Woody Allen n’est pas fou. Trop prolifique peut-être, mais pas fou. Il a compris qu’il n’avait plus besoin de se donner trop de peine avec les scénarios pour attirer les foules. Suffit de promettre une scène d’amour torride entre Scarlett Johansson et Penelope Cruz pour s’assurer d’un succès au box office, ou du moins d’une couverture de presse impressionnante. Ah, ce que j’aimerais moi aussi être un cinéaste masculin qui a le luxe de pouvoir diriger ses fantasmes les plus fous sur un plateau de tournage! Le pire c’est que comme tout le monde, je vais probablement moi aussi aller voir ce film… ou du moins le louer. Y’a Javier Bardem dedans! Méchant ménage à trois! Les êtres humains sont des créatures vraiment très simples.

He sums it up pretty well

Macleans:
This is a paradox, isn’t it, making meaningful films about the meaninglessness of existence?

Woody Allen:
I have no real answers or knowledge of these things, I only have my feelings about them, and I’m ready to explore all the possibilities. My own personal conclusion concurs with what seems to be the everyday finding of our physicists, that it was an accident, that it will end, and it was just an odd little phenomenon that has no meaning, that [it] wasn’t created by any super-being or with any design, it’s just a chance phenomenon and a micro-speck in an overwhelming, violent universe, and it will end, and everything that Shakespeare did and Beethoven did, all of that will be gone, and every planet will be gone, every star will be gone–down the line–but that’s where we’re headed, out of nothing to nothing.

And yet the trick, to me, seems to be to find, not meaning, but to be able to live with that and to enjoy life. By enjoy it I don’t mean sybaritically, I mean to be able to find some kind of MO where you can enjoy your life, even if it’s abstemious and you spend your life in a monastery and you enjoy culturing flowers and pea pods every morning or something, but if that will get you through it in some decent way, that’s the best you can hope for.

To live with the awful truth, we’re endowed with this denial mechanism. Some people have less of a denial mechanism than others, but without it, if you faced the real truth all the time, it’s very, very unpleasant.

From a Macleans interview with Woody Allen (volume 121, number 1, January 14, 2008)