J’ai vu la version finale de À vos marques… party! sur grand écran hier soir, en compagnie des acteurs et des membres de l’équipe de production. La seule version que j’avais vue remontait à il y a environ 6 semaines et sortait tout droit de l’AVID, en version numérique pas mixée, sans la séquence d’ouverture (qui est vraiment très réussie) et sans la musique finale. Le choc initial de voir et d’entendre mes mots prendre vie à l’écran s’étant atténué après le premier visionnement, j’ai pu me faire davantage « spectatrice » hier soir et je vous avoue, sans objectivité aucune, que je me suis bien amusée et que j’ai été touchée. Le réalisateur a fait un très bon travail dans des conditions de production difficiles, avec un petit budget et un temps de tournage très réduit. Ma plus belle surprise cependant, c’est la performance des jeunes acteurs qui sont davantage connus pour leurs rôles à la télévision. Ils m’ont vraiment impressionnée et j’espère que leur talent sera reconnu.
Le film est une première pour beaucoup de monde: première réalisation de long-métrage pour le réalisateur, premier scénario de long-métrage porté à l’écran pour les co-scénaristes, premier long-métrage produit pour la productrice, première trame sonore complète pour le compositeur, et premier jeu pour le grand écran pour bien des acteurs. Il y avait beaucoup de yeux qui brillaient hier soir quand le projecteur s’est éteint. Notre enthousiasme sera-t-il communicatif? Ça serait génial si c’était le cas, mais je sais bien que ça ne marche pas toujours comme ça…
Les maladresses amoureuses des personnages adolescents, leur gaucherie, l’intensité de leurs émotions, m’ont fait faire un retour des années en arrière et m’ont replongée dans mes anciennes amours… Le comédien Guy Jodoin, qui était à Tout le monde en parle dimanche dernier, a dit, avec une certaine surprise dans la voix, qu’il avait trouvé le film très touchant. À vos marques est présenté d’abord et avant tout comme une comédie romantique pour adolescents, mais j’ai le sentiment que les adultes vont être surpris par ce qu’ils vont y trouver.
En même temps, j’essaye de garder la tête froide et je m’attends à ce que la critique soit sévère. Les films d’ici qui sont inspirés de modèles américains et qui ont des visées « commerciales » ne sont jamais très bien vus, et je peux comprendre cette attitude. Je sais aussi que les films pour adolescents sont très rapidement jugés trop « puérils », à moins qu’ils n’abordent des sujets lourds comme le suicide, la toxicomanie, la violence ou la délinquance. Je me rappelle pourtant du plaisir que j’ai ressenti en regardant les films pour ados des années 80 comme Pretty in Pink et Breakfast Club, et plus récemment Mean Girls et Blue Crush. Y’a des plaisirs « coupables » dont il faut profiter parfois pour se rendre vite compte que la culpabilité n’est pas de mise. Ceci étant dit, ça fait drôle tout de même de se retrouver dans cette position face à la critique (celle du critiqué), alors que j’écoute moi-même certains critiques d’habitude pour m’aider à me faire une opinion.
Le film sort sur les écrans québécois le 30 mars. D’ici là , la promo va s’intensifier et les premières vont s’enchainer. Je prévois assister à celles de Québec, Montréal, Gatineau et peut-être Trois-Rivières (d’autres sont prévues pour Chicoutimi et Sherbrooke). Jusqu’à maintenant, j’avais confiné la plupart des nouvelles concernant le film au blogue officiel de À vos marques, mais attendez-vous à une bonne dose d’auto-promo sur ni vu ni connu dans les prochaines semaines (je ne suis pas de ceux qui hésitent à le faire). C’est un évènement trop spécial dans ma vie pour que je me ferme la trappe! Je ne peux donc pas m’empêcher de vous mentionner que le nouveau site Web consacré au film vient d’être mis en ligne. ;-)