L’éducation d’une cinéaste

Il n’y a pas beaucoup de réalisatrices qui font de la fiction, alors ça fait toujours plaisir d’en trouver une qui a non seulement une vision et du talent, mais qui a aussi l’air très sympathique – du moins en entrevue! Lone Scherfig est une cinéaste danoise connue en Amérique pour son film Italian For Beginners, une oeuvre absolument charmante qu’elle a écrite et réalisée en 2000. Petit détail à noter: ce film faisait partie du Dogme 95, le célèbre mouvement de « simplicité volontaire » cinématographique démarré par des réalisateurs danois. Le résultat n’était pas du tout austère pour autant! Si vous ne l’avez pas vu je vous conseille fortement de le louer. Parfait pour les fins de semaine pluvieuses du mois d’octobre…

Lone Scherfig vient de réaliser un film en anglais qui sera sur les écrans montréalais le 23 octobre prochain. C’est adapté de l’autobiographie de la journaliste Lynn Barber par le romancier et scénariste Nick Hornby (High Fidelity). Ça s’appelle An Education, et ça met en scène l’excellent Peter Sarsgaard qui nous offre un accent anglais qui ne manque pas de charme. J’ai hâte au 23…

Le site MakingOf a mené une entrevue avec la cinéaste. Elle y parle de son désir en tant que réalisatrice de respecter le scénario et elle ajoute que selon elle, la grande majorité des acteurs cherchent aussi à rester très fidèles au texte – ce qui n’est pas toujours nécessaire, surtout quand il est question de se mettre le dialogue en bouche. Sa collaboration préférée dans le processus de production? Celle avec le compositeur. Elle juge que la musique joue un rôle émotif encore plus important que la direction photo. Elle dégage vraiment quelque chose de très sympathique et de terre à terre dans cette entrevue. Rafraîchissant. Ça change des réalisateurs sombres et torturés!

Plume libre

« Écrire pour le cinéma, c’est se damner pour une écriture qui n’existe pas, une écriture zombie qui ne sort que la nuit pour déchirer l’humain et le régurgiter au petit matin. Une écriture sur laquelle tout le monde essuie la merde qu’il a sous les pieds afin de pouvoir faire le film. »

Ça, c’est une perle tirée du roman Je compte les morts (Libre Expression) de la scénariste blogueuse – et maintenant romancière – Geneviève Lefebvre. Des perles comme ça, il y en a plusieurs dans le livre et je n’en suis qu’au chapitre 11. Je dose et je savoure.

Geneviève, on sent ta plume follement libre. Que c’est agréable!

Ça doit faire un bien fou.

Rencontre SARTEC

Dans le cadre de son 60ième anniversaire, la SARTEC propose une série de rencontres dont la première a lieu ce mercredi, 23 septembre, à 20h30. C’est à la salle Claude-Jutra de la Cinémathèque Québécoise à Montréal. L’entrée est libre.

Que serait le cinéma sans histoires ?
Écrire est une longue aventure solitaire, pleine de joies et d’obstacles. L’écriture d’un scénario de long métrage relève du défi. Des auteurs partageront avec nous leur expérience de l’écriture cinématographique. Ils nous parleront de leur rapport organique avec la création et nous raconteront comment ils abordent l’acte de créer en tenant compte des contraintes du médium.

Rencontre animée par Sylvie Lussier, avec:
Joanne Arseneau, Sans elle
Diane Cailhier, Le Survenant
Pierre Szalowski, Ma fille, mon ange
Ken Scott, Les doigts croches
Ian Lauzon, De père en flic