Je m’étais promis en début de semaine d’écrire un billet sur l’excellente série Tout sur moi, diffusée à Radio-Canada. L’épisode de lundi soir m’a fait rire aux éclats à plusieurs reprises et je me disais en le regardant que c’était de loin ce qui se faisait de plus original à la télé québécoise ces jours-ci. Les textes de Stéphane Bourguignon sont éclatés, bien écrits et nous réservent beaucoup de surprises, la réalisation de Stéphane Lapointe ajoute encore une touche d’originalité au propos et repousse les conventions et les comédiens donnent une impression de spontanéité qui demande beaucoup de talent et des années de travail. Fallait voir Éric Bernier faire une petite danse de somnambule toute en retenue. Hilarant.
Et puis il y avait des pompiers (des pompiers!) dans l’épisode de lundi. Et un p’tit chat. Mais c’était quand même original, je vous jure.
Il y a même des extraits de l’émission commentés sur le Web par Stéphane Bourguignon. Du bonbon, je vous dis.
Bref, j’adore, et je me disais en l’écoutant: faut que tout le monde écoute ça, c’est vraiment trop bon.
Hier, je lis que TV5 a commencé à diffuser la série et que la critique du Monde a été séduite. Bravo! Il faut que plus de monde voit ça! En plus, la série est encore meilleure avec le temps et je prends de plus en plus plaisir à la regarder.
Ce matin, je tombe sur cette nouvelle rapportée par Hugo Dumas dans La Presse:
Catastrophe. Vraiment, il n’y a pas d’autre mot: Radio-Canada n’a pas renouvelé la délicieuse comédie Tout sur moi pour une troisième saison. L’équipe encaisse durement la mauvaise nouvelle, reçue lundi comme une claque au visage. «On est sous le choc. On est vraiment découragés», lance la productrice de l’émission, Josée Vallée, de chez Cirrus.
Selon elle, Radio-Canada manquait d’argent pour financer les aventures mi-vraies mi-fausses de Macha Limonchik, Valérie Blais et Éric Bernier.
Savourez donc les quatre derniers épisodes, car après, bye-bye, c’est f-i-n-i.
Ben voyons donc.
Ben. Voyons. Donc!
S’il y a quelqu’un qui comprend quelque chose dans le monde de la culture ces jours-ci, faites-moi signe.
Une chance qu’il y a une tempête parce que moi autrement, j’en perdrais le nord.
