� sec

Le manque de financement � T�l�film et � la Sodec, tout le monde en parle. Alors moi je ne vous dirai pas que nous n’avons pas eu de financement pour notre projet de film, parce que ce serait redondant.

Frustrant et redondant. Deux adjectifs qu’on ne veut vraiment pas associer au cin�ma.

L’ann�e 2006 est d�j� � moiti� finie. Faudrait qu’il se passe quelque chose. Faudrait.

Your ordinary humanity

« To require perfection is to invite paralysis. The pattern is predictable: as you see error in what you have done, you steer your work toward what you imagine you can do perfectly. You cling ever more tightly to what you already know you can do – away from risk and exploration, and possibly further from the work of your heart. You find reasons to procrastinate, since to not work is to not make mistakes.

To demand perfection is to deny your ordinary (and universal) humanity, as though you would be better off without it. Yet this humanity is the ultimate source of your work; your perfectionism denies you the very thing you need to get your work done.

It is precisely this interaction between the ideal and the real that locks your art into the real world, and gives meaning to both. »

From Art & Fear, Observations of the perils (and rewards) of artmaking.

Un gars WYSIWYG

Depuis que je me d�ambule sur le net, il m’est arriv� � plusieurs reprises de rencontrer en personne des gens que j’avais crois�s par courriel ou par blogue. Ces rencontres repr�sentent toujours un petit choc: la voix n’est pas celle qu’on avait imagin�e (sauf pour les podcasteurs), la taille est plus petite que celle � laquelle on s’attendait (celle-l�, on me la dit souvent), le langage du corps trahit un timide qu’on croyait pourtant s�r de lui, etc. L’�crit, apr�s tout, refl�te une autre facette de la personnalit� des gens, diff�rente de celle que leurs proches c�toient au quotidien. On oublie souvent ce ph�nom�ne et on a tendance � croire qu’on conna�t bien quelqu’un parce qu’on les lit tous les jours sur leur blogue.

C’est une illusion, bien s�r, illusion que la r�alit� de la rencontre s’empresse fort souvent de fracasser. On est parfois d��u, parfois ravi, mais la plupart du temps on a simplement besoin de faire un petit ajustement � l’image mentale qui s’�tait form�e en nous. Objects in mirror are closer than they appear.

On croise parfois des exceptions � cette r�gle, comme ce fut le cas pour moi hier. J’ai rencontr� pour la premi�re fois un blogueur que je connais depuis un bout de temps par l’�crit. Pas de choc cette fois-ci, sauf peut-�tre celui apport� par une concordance surprenante avec ses textes: m�me ton, m�me personnalit� (oui, sympathique), m�me rythme en paroles qu’� l’�crit, m�me attitude fonceuse et taquine, m�me humour. Bref, un gars WYSIWYG, sauf peut-�tre pour la photo sur son blogue qui ne lui fait pas du tout honneur. Mais bon, faut quand m�me se r�server quelques surprises.