� c�t� de mon bureau de poste il y a un magasin La Source o� je m’arr�te parfois, question d’aller satisfaire ma curiosit� pour les gadgets inutiles.
Avant-hier, je me promenais entre les rayons, admirant les « power pacs » de remplacement et les adaptateurs de courant, quand mon attention a �t� attir�e par les articles de massage. J’en ai saisi un gros qui m’a fait bonne impression au premier coup d’oeil. Un auto-collant sur l’appareil proclamait fi�rement « Massage tr�s intense ». J’ai tent� de l’activer sans succ�s. Il n’�tait pas charg�. Je l’ai remis � sa place, d��ue.
Un pr�pos� aux ventes, jeune vingtaine, du style � se raser le cr�ne m�me s’il n’a pas de probl�me de calvitie, conversait avec un client masculin du m�me �ge. Le vendeur m’a remarqu�e et a fait un pas vers moi.
« Si vous avez envie d’un massage, madame, oubliez les gadgets. Je pourrais vous faire une bien meilleure job, moi. »
J’ai pos� mon regard sur le vendeur. Assez mignon mais plut�t maigre. Petit sourire fier et regard entendu.
J’ai retourn� mon attention vers le gros vibromasseur. Il �tait en vente � 35.99$. Je l’ai saisi, l’ai soupes�, puis je me suis retourn�e vers le vendeur en prenant un air blas�.
« Peut-�tre… mais tu me co�terais beaucoup trop cher pour la peine. »
Le client s’est mis � rigoler et le vendeur est vite retourn� derri�re son comptoir.
J’ai pens�, en retenant un sourire, qu’il se d�foulerait s�rement plus tard en vendant une ou deux garanties prolong�es � quelques clients na�fs.