Une journ�e pass�e � organiser les placards, un souper rapide et hop, nous inaugurons la luge sur les pentes de la base de plein-air, � 10 minutes � pied de chez nous. Jouer dans la neige le soir, c’est le retour imm�diat � l’enfance, quand le froid ne nous faisait pas peur et que nous profitions de chaque minute pass�e � l’ext�rieur. Devant nous, au loin, les lumi�res de la ville. � nos pieds, la blancheur d’une pente presque d�serte. Rires, cris, vitesse, neige qui fouette le visage. � chaque remont�e (� pieds, bien s�r), nous discutons de notre technique d�ficiente, transformant l’exp�rience en v�ritable Kama-Sutra de la glissade: ton pied ici, ma main l�, tes bras autour de ma taille, moi sur toi, toi derri�re et moi devant. Nous versons, nous roulons, nous nous enfon�ons, nous rions.
Nous revenons � la maison avec les joues rouges et pour faire durer le plaisir, juste parce que nous sommes si bien dehors, nous pelletons l’entr�e et tra�ons un petit chemin dans la lourde neige � l’arri�re de la maison. Par la fen�tre de la salle � manger, nous observons le chat qui se pr�lasse dans un fauteuil, sous la chaleur d’une lampe. Nous le rejoignons.
Demain la temp�rature devrait atteindre un maximum de -6C. C’est 30C de plus que la semaine derni�re. Je me rends compte que c’est la m�me chose que si on passait du point de cong�lation � la chaleur torride de l’�t�. �a me fait comme un p’tit printemps rien que d’y penser.