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G8

Stephanie de Climb to the Stars nous offre des photos de Lausanne, sous les barricades, en pr�vision du G8.
Dans la derni�re photo, on annonce un pique-nique « canadien » g�ant sur la plage. Un pique-nique canadien? �a mange quoi �a, en hiver?

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Entasser l’invent� sur l’existant

Il m’arrive souvent de fr�quenter les librairies plusieurs fois par semaine. J’aime �tre entour�e de livres et j’aime bien conna�tre les nouveaut�s, faire des recherches, etc. Maintenant que je travaille moi-m�me sur un projet litt�raire (�a fait moins lourd � porter que « roman »), je questionne la pertinence de cette habitude. Il m’arrive d’entrer dans une librairie et de ressentir un grand vertige � la vue des nombreux livres qui sont publi�s � chaque semaine. « � quoi bon �crire? », que je me dis, d�courag�e par la quantit� d’oeuvres, par l’abondance de talent et le fait que la plupart de ces livres ne trouveront jamais preneur. Je sais, je sais. La motivation doit �tre int�rieure. On �crit parce qu’on ne « peut » rien faire d’autre, parce qu’on en a envie. Parce que �a fait mal quand on ne le fait pas. Je sais tout �a. Je n’arrive tout de m�me pas � faire taire toutes mes angoisses.

C’est pourtant une librairie qui a offert un �cho rassurant � mes doutes. Hier, alors que je furetais sans but pr��is, je suis tomb�e sur un petit livre qui a attir� mon attention: Le chant de l’�tre et du para�tre, de Cees Nooteboom, un auteur n�erlandais que je ne connaissais pas du tout, mais que l’on a compar� � Calvino et Borges. Ce roman rempli d’esprit et d’humour relate les questionnements d’un �crivain sur l’acte d’�criture, tout en nous offrant en alternance les fruits de son labeur, c’est � dire le roman qu’il est en train d’�crire.

Le spectacle d’un �crivain seul dans son bureau a quelque chose d’indiciblement triste. T�t ou tard dans la vie d’un �crivain vient le moment o� il doute de ce qu’il fait. Le contraire serait peut-�tre surprenant. Plus un individu avance en �ge, plus la r�alit� devient envahissante, et en m�me temps moins elle l’int�resse – il y en a tant. Faut-il encore y ajouter quelque chose? Doit-on vraiment entasser de l’invent� sur l’existant pour l’unique raison que, jeune encore et n’ayant gu�re t�t� de ce qu’il est convenu d’appeler la r�alit�, on a imagin� soi-m�me un peu de pseudo-r�alit� et que tout le monde, d�s lors, vous a baptis� �crivain? […]

Son histoire avait �videmment d�j� �t� �crite quelques centaines de fois, mais par la vie elle-m�me. D’un autre c�t�, on pouvait en dire autant de n’importe quoi. Chaque variante avait d�j� �t� invent�e, puisqu’elle avait d�j� �t� v�cue. Il y avait des �crivains pour penser qu’en �crivant une histoire ils �clairaient un aspect de la r�alit�, mais � quoi bon? Cette clart� ferait tout au plus partie de la r�alit� du lecteur, et qu’�tait le lecteur, en derni�re analyse, sinon le sujet possible d’une histoire?

Je suis curieuse de conna�tre la suite.

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Chaud lapin et nouvelle fra�che

On sait qu’un blogueur blogue vraiment plus vite que son ombre quand on apprend d’abord par lui qu’un de nos bons copains vient d’ouvrir son blogue. Mais il fait comment, ce cowboy de JLR, pour d�gainer aussi rapidement?

Deux billets seulement et le nouveau carnet de St�phane – mon ancien coll�gue � l’�mission Branch� et celui � qui j’avais d�di� mon deuxi�me billet – promet d�j� de nous offrir de tr�s belles lectures! Allez mon Steph, je te garde � l’oeil et je ne te laisserai pas abandonner ce projet en cours de route! ;-) Et c’est quoi cette histoire de lapin lilliputien?

Et tiens, puisqu’il est question de Branch�, m�me si l’�mission n’est plus produite depuis mars 2001, Radio-Canada a fait l’heureux choix de conserver les archives de l’�mission. On peut m�me retrouver les fichiers vid�os de nos reportages. Si vous �tes curieux, voici une de mes anciennes chroniques t�l� en RealVideo qui devrait faire sourire la Grande Rousse. Et puis tous les maudits fran�ais qui veulent dor�navant aller voir Les Invasions Barbares (sans sous-titres, s.v.p.) peuvent utiliser ce petit segment pour r�chauffer leurs oreilles � l’accent qu�b�cois!