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Arr�t sur image

Une journ�e de rendez-vous les uns � la suite des autres, aux quatre coins de la ville, et pas une minute pour respirer. Puis le dernier rendez-vous de la journ�e est annul�. Frustration: il faudra louer l’auto � nouveau, refaire d’autres t�l�phones pour reprendre ce rendez-vous manqu�. On se retrouve avec une auto lou�e qu’on n’a pas � rapporter avant quelques heures. Rentrer chez soi? Ind�cise, on se trompe d’autoroute pour att�rir en plein centre-ville. Attente au feu rouge. Quelqu’un lib�re une place de stationnement juste � c�t� de nous. On saisit l’occasion sans trop savoir ce qu’on va en faire.

� deux pas du stationnement, un cin�ma. Coup de chance: � 16h20, dans quinze minutes, le film qu’on voulait voir, Marie-Jo et ses deux amours, d�bute. On ajoute de l’argent au parcom�tre, on donne un dernier coup de fil (Tu veux un lift, apr�s le film?), et on s’enfonce dans la salle obscure, pr�te � faire un voyage, si ce n’est que pour la dur�e du film. Lentement, on laisse les images � l’�cran prendre la place de celles qui nous pr�occupaient. On observe, sans juger, la vie amoureuse compliqu�e d’une femme qui aime deux hommes et qui les aime profond�ment tous les deux. On oublie les acteurs (d’un naturel superbe), le sc�nario (habile, respectueux, qui �vite les clich�s habituels de l’infid�lit�) et on plonge avec Marie-Jo dans les eaux de Marseille. Sa confusion nous �branle, son honn�tet� nous touche. On y croit, et nous aussi, on aime ses deux hommes et on ne saurait choisir.

On sort de la salle, un peu surprise d’avoir � remettre un manteau, un foulard et des gants alors qu’on vient tout juste de passer deux heures sous le soleil du sud de la France. Et puis il est l�, juste � la sortie du cin�ma. Il nous attend. � sa vue, le coeur se fait alors plus l�ger: ce que c’est doux, se dit-il, de ne pas vivre divis�

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It’s all about timing

On Saturday, B. and I took advantage of the week-end visites libres � Montr�al to check out some new condos and houses that are being built in our city. We’re not quite ready to move (he’s the owner of a small condo, I’m a renter of a condo two blocks away from him), but it’s always good to get to know the market, without the pressure of having to find a place right away.

After looking at dozens of floor plans of places that were not built yet (even though most of them were sold already), we decided to check out a condo that was actually ready to be occupied. At the rental office, a young girl gave us the address of the place to visit and told us we would be alone in there. We climbed four stories, opened the door… Wow! It was a nice 3-bedroom condo on two floors with a big mezzanine looking down over the living room. The place was bathed in sunlight and we walked around the big empty rooms, imagining what it would be like to live there. There were not one but three private terraces just for that condo, and even though the price was higher than what we wanted to pay, we started thinking: « This is it. This is the kind of place that would make us want to move right away. » We were almost willing to forget that the condo was located on a busy street and that train tracks were bordering it on one side.

We were looking out the window, talking about the garden we could have on one of the terraces, when a train made its slow way alongside our future backyard. I noticed that the conductor was looking up towards us, so as a joke, I waived from what would be our dining room windows. The conductor waived back right away and I saw a smile on his face. It was THAT close to the tracks! B. brought the noise level to my attention, from both the street and the train, and he made me put my hand on the window to feel the strong vibrations from the passage of the locomotive.

Oh well. C’est dommage. Those three terraces would have made the perfect location to host the summer YULblog gatherings. I guess we’ll just have to keep looking.

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Section r�serv�e

Sur son blogue aujourd’hui, M.J. se demande pourquoi il n’y a que des vedettes (et surtout des vedettes � la peau blanche) sur la couverture de l’hebdomadaire Voir de cette semaine.

De mon c�t�, au risque de provoquer la col�re de Michel (et profitant du fait qu’il est affaibli par une tr�s vilaine grippe), je me demande pourquoi il n’y a aucune conf�renci�re dans la programmation de la journ�e Constellation W3 qui aura lieu le 15 mars prochain. Je connais un peu certains des organisateurs de l’�v�nement et je me doute bien qu’ils n’ont pas fait expr�s d’exclure les femmes. Je sais aussi qu’il y a statistiquement un peu moins de femmes que d’hommes dans le domaine des nouvelles technologies. Mais des sp�cialistes de l’�conomie, des groupes d’int�r�t et du marketing – les sujets au coeur de cette journ�e de rencontre – il y en a plein les universit�s et les compagnies qu�b�coises.

Je ne cherche pas � jeter le bl�me sur les organisateurs, tous des hommes, de cette journ�e de conf�rences. C’est juste que ce genre de situation arrive tr�s souvent et je me demande: comment fait-on pour en arriver l� � chaque fois? Si on avait mis ensemble un groupe d’organisatrices, est-ce qu’elles se seraient tout naturellement tourn�es vers leur r�seau de contacts et est-ce que ce r�seau de contacts aurait �t� enti�rement compos� de gens du m�me sexe qu’elles? Si des noms de conf�renci�res potentielles ne sont pas apparus spontan�ment lors des discussions des organisateurs, auraient-ils fallu faire un effort « surnaturel » (dans le sens de non-spontan�) pour trouver des femmes � inclure dans le programme? Et aurait-on v�ritablement d�sir� la pr�sence de ces femmes ou les aurait-on invit�es simplement pour faire taire les d�tractrices? Faut-il forcer la diversit�, comme dans une vieille pub de Benetton?

Personnellement, je suis tr�s � l’aise dans des univers d’hommes et je ne ressens pas le besoin de m’assurer d’une pr�sence f�minine � un quelconque �v�nement pour avoir envie d’y participer. Mais tout de m�me, je remarque quand je suis une des seules femmes dans une pi�ce et je remarque quand j’assiste � une conf�rence et qu’il n’y a aucune conf�renci�re. Je me pose alors des questions sur ce milieu. Je n’aime pas les cliques ni les cercles d’initi�s et je me demande si vous n’envoyez pas le mauvais message (parce que je sais que votre message est plut�t ouvert en g�n�ral) quand vous r�alisez une telle programmation.

Je serai tr�s int�ress�e de lire vos commentaires.